29 octobre, 2025

Fête de la Toussaint

🔆 Saints connus, saints inconnus…
    Nous fêtons aujourd’hui tous les saints, plus nombreux que les figures célèbres répertoriées au calendrier de l’Église. Ils sont multitude, provenant de tous les horizons, et s’acheminant en un grand pèlerinage vers la fête céleste. Grâce au sacrifice du Christ, ils sont sortis victorieux de la lutte où s’affrontent le Royaume de Dieu et celui de Satan (première lecture).
    Les sains sont plus nombreux qu’on ne le croit: leur terrain de prédilection est celui de la vie quotidienne. Avec ce matériau apparemment médiocre, ils fabriquent de la douceur, de la miséricorde, de la justice, de la joie, de la paix (évangile). Ils sont le levain dans l’immense pâte humaine souvent si lente à lever.
    Au cœur de cette aventure de la sainteté, une certitude: Dieu nous aime et fait de nous ses enfants; et une espérance: nous serons transformés à l’image de son Fils, en ayant part à sa gloire (deuxième lecture).

🔆 Tous appelés à la sainteté.
    En un langage imagé, l’Apocalypse présente l’impressionnant cortège des élus, mêlant aux douze tribus d’Israël une foule innombrable venue de tous les horizons. Qui sont-ils? Le visionnaire répond: «Ils viennent de la grande épreuve», allusion aux victimes des premières persécutions déclenchées contre les chrétiens. Dans l’épître, saint Jean déclare que les baptisés sont dès à présent, et en vérité, enfants de Dieu – en attendant d’être rendus semblables au Fils de Dieu. Les Béatitudes de Matthieu donnent à cette double réponse un contenu concret: les élus sont les pauvres de cœur, les doux, les compatissants, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et les persécutés. Jésus les déclare heureux parce qu’ils ont accueilli dans leur vie la joie de Dieu.

🔆 Heureux...
    Le mot «apocalypse» a pris dans le langage moderne un sens péjoratif: l’apocalypse, c’est un peu «la fin du monde»! Sous la plume de Jean, le mot a un tout autre sens: certes, il est question de la «fin des temps», mais annoncée comme une bonne nouvelle et non pas comme une catastrophe!
    L’apocalypse nous «dévoile», nous «révèle» - c’est le sens étymologique du mot – au travers d’une sorte de long poème, ce qu’est le Salut et comment il est à l’œuvre dans l’Histoire. La scène qui nous est décrite aujourd’hui est impressionnante: on y voit l’immense cortège des «élus», une foule innombrable venue de tous les horizons. C’est le peuple de croyants marchant, à travers le temps et l’histoire, vers la joie éternelle; c’est ce peuple de saints, connus ou anonymes, dont l’Église nous invite à faire mémoire aujourd’hui.
    Dans la ferveur de cette fête – nous sommes les héritiers de toutes ces femmes, de tous ces hommes qui, depuis l’aube du christianisme, ont choisi de laisser la frêle lueur de la foi éclairer leur vie.


26 octobre, 2025

2 novembre - commémoration de tous les défunts fidèles

     La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d’intercession. On pense à tous ceux qui nous ont quittés et que l’on n’oublie pas. C’est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. Le 2 novembre est une journée du souvenir.

    C’est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d’une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu’on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c’est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ, une solidarité.

    Pendant le mois de novembre nous pouvons gagner une indulgence plénière pour les âmes du Purgatoire, en visitant une église et en y priant vocalement pour les âmes des défunts. Il faut également prier aux «intentions du pape» (ce qui signifie: aux intentions de l’Eglise).

    Du 2 novembre au 9 novembre inclus, une indulgence plénière pour les âmes du Purgatoire est accordée une fois par jour par la visite d’un cimetière, avec une prière au moins mentale pour les défunts, et une prière «aux intentions du pape».

Les conditions pour gagner une indulgence plénière:
  • avoir le désir de gagner l'indulgence plénière;
  • se détacher complètement du péché, même véniel;
  • se confesser – pour être en état de grâce;
  • communier;
  • prier selon les intentions indiquées par le pape, ou prier aux intentions du pape;
  • visiter le cimetière pour y prier pour les défunts.

L'Eucharistie - la Messe pour les défunts est une dévotion essentielle.
    Illustrant le grand mystère de la communion des saints, elle soulage les souffrances des défunts qui se purifient dans le purgatoire avant de pouvoir accéder au Paradis. C’est ce que rappelle le Catéchisme de l’Église catholique: «Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel».
    L’Église insiste sur la puissance du sacrifice eucharistique pour obtenir cette libération, mais elle «recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts».

MESSE de souvenir
le jour de la commémoration de nos chers défunts (dimanche)
nous allons célébrer 
        • à 10h00 à Montolivet
        • à 16h00 à l'Immaculée Conception


24 octobre, 2025

30 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient...

✨ Dieu le seul juge...

    Nous avons une tendance bien humaine à juger les autres selon les apparences. Dieu, lui, ne juge pas comme nous; il connaît le cœur de chacun. Attentif à ce qui est plutôt qu’à ce qui paraît, il ne fait pas de différence entre les hommes. Il manifeste cependant une prédilection pour ceux qui n’ont rien d’autre à lui offrir que leurs cris et leurs larmes. Ceux que personne n’écoute, lui, il les écoute. Leur prière persévérante sera toujours accueillie et finira par atteindre son but.
    Aujourd’hui, le Seigneur nous invite à nous faire petits devant Lui, petits devant nos frères, à changer notre regard sur les autres, à ne pas les juger, au risque de nous prendre aussi pour Dieu. Alors notre prière est reçue et fait miséricorde. Reprenant les mots du psalmiste, bénissons Dieu qui ne regarde pas l’apparence mais regarde les cœurs. Avec Jésus, rendons-lui grâce dans l’Eucharistie.

✨ Pauvreté, précarité...
    Le peuple de la Bible a découvert progressivement un Dieu proche de l’homme, une présence cordiale, permanente, bienveillante, miséricordieuse, à ses côtés dans les épreuves et les angoisses, un Dieu très différent des autres dieux du Moyen Orient antique… et de certaines de nos images actuelles de Dieu!
    Les textes de la Parole nous donnent un enseignement sur la prière, ils valorisent aujourd’hui le dépouillement du cœur et l’humilité. Dieu aime la prière du pauvre. La pauvreté n’est pas seulement l’indigence matérielle des exclus de la société, elle est aussi l’abandon confiant de Paul.
    Rassemblés par l’Esprit pour prier le Père avec le Christ, nous pouvons en toute confiance faire monter notre action de grâce, alors même que nous avons conscience d’être pauvres pécheurs. La pauvreté nous ouvre le chemin du cœur de Dieu et de sa justice. Voilà l’Evangile que l’Eglise doit apporter au monde encore aujourd’hui.

✨ Prière au cœur…
    Elle est révolue l’époque où les jeunes hommes épiaient, au cours des offices religieux, les dames parées de leurs robes somptueuses. Il n’empêche, notre prière se laisse parfois distraire par ceux qui nous entourent.
    Comment peut-on éviter de juger autrui, de juger ceux-là même qui nous sont proches? Leur poids, leurs vêtements, leur allure, leurs paroles, leur regard, tout peut provoquer notre appréciation… ou notre mépris.
    L’inconvénient, c’est que nos regards hautains ou nos petites phrases acerbes font mal à ceux qui les subissent. Ces comportements, s’ils se multiplient à l’égard de la même personne, peuvent blesser gravement, peuvent rendre méchant ou éteint.
    La sagesse dit pourtant: «Ce n’est pas parce que quelqu’un te regarde de haut que tu dois te mettre en bas».


20 octobre, 2025

22 octobre - St Jean-Paul II





«Chers jeunes, vous comprenez bien que l’on n’est “le sel de la terre” et “la lumière du monde” que si l’on tend à la sainteté. Comme je voudrais que ne vienne jamais à manquer dans votre vie cet idéal spirituel élevé! L’humanité du troisième millénaire a besoin de jeunes forts dans la foi et généreux dans le service de leurs frères. Elle a besoin de jeunes aimant le Christ et son Évangile.»
Jean-Paul II





17 octobre, 2025

29 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient...

 Confiance…

    Rien de plus commun à toute l’histoire humaine que l’enchaînement des épreuves, des doutes ou des échecs: le peuple d’Israël est peut-être découragé. Se tourner vers Dieu ne supprime en rien ces difficultés qu’il nous faut combattre. Comment alors tenir debout et lutter devant ce qui nous dépasse quand parfois les moyens, les mots, l’éducation, manquent pour nous battre et répondre? La seule attitude ajustée pour se tenir devant Dieu c’est celle de la confiance totale. Cette confiance est possible parce que Dieu est «ton gardien» et que «le secours vient du Seigneur».
    La confiance est un autre mot pour dire la foi. Puisque Dieu est celui qui garde notre vie, que craignons-nous?

✨ Prier sans se décourager.

    Nous ne lisons pas la Bible par vénération pour cette littérature ancienne, ni l’Evangile pour l’idéal supérieur de vie qu’il propose, mais parce que «tous les passages de l’Écriture sont inspirés par Dieu». Dieu nous y enseigne le mystère de son être et son projet sur l’homme. Et si la Parole de Dieu nous prend parfois à contre-pied, remercions celui qui a le courage de nous l’annoncer, même à contretemps.
    Ne choisissons-nous pas dans l’Evangile ce qui nous plaît, ce qui va dans notre sens ou accrédite nos visées humaines? Il serait bien étrange que Dieu n’ait rien à nous dire au cours de la liturgie de la Parole: retenons-nous, chaque dimanche, au moins une parole de Dieu qui éclaire notre semaine, encourage nos efforts ou redresse nos déviances? Relisons-nous en semaine les textes du dimanche qui nous parlent?

✨ Prier «sans baisser les bras»

    Non, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Un jour ou l’autre nous butons sur la maladie, une perte importante d’argent, l’abandon d’un ami, la perte d’un être cher. Mais aujourd’hui, le Seigneur nous dit: «Ne désespérez pas», et «Priez donc avec insistance».
    Prenons le temps d’accueillir cet Evangile et de nous en imprégner. Il nous annonce une bonne nouvelle: Notre Dieu n’est pas un juge semblable à celui de la parabole; il est Père, un Père plein d’amour. C’est ainsi que le Père nous a appris à le prier.
    «Un pauvre a crié, Dieu entend; il le délivre de toutes ses angoisses». Comprenons bien: notre prière n’a pas pour but d’éveiller Dieu ou de capter son attention. Il sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions. Saint Jean affirme qu’il ne sélectionne pas nos demandes. Il nous écoute quoi que nous lui demandions.

 Dimanche 19 OCT à 17h00 - le concert de la Saint-Fortuné.

    Emmanuel Arakélian - organiste titulaire de l’orgue historique de Saint-Maximin, professeur d’orgue au Conservatoire de Marseille, nous annonce un programme d’œuvres de J. S. Bach peu jouées dans les récitals d'orgue, extraits de cantates adaptés à l’orgue, pièces en trio, et pour finir le prélude et fugue en mi mineur. Comme d’habitude: entrée libre, collecte.
    • Eglise de Montolivet (St Fortuné) 426, AV de Montolivet (13012),
    • accès par le bus n° 6. Vous trouverez plus de détails sur notre site.
 Nous prions Marie avec le chapelet tous les samedis d'octobre à 8h30 à Montolivet et à 18h00 à l'Immaculée Conception


10 octobre, 2025

28 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient...

 Un Dieu compatissant, un homme reconnaissant.
    LA LÈPRE, dont on ne pouvait généralement pas guérir, était, dans l’Antiquité, la figure même du malheur, car elle frappait un homme non seulement dans son corps, qu’elle rendait hideux et douloureux, mais dans ses relations sociales, le lépreux étant la plupart du temps mis au ban de la société, – le cas du général Syrien Naaman apparaît comme une exception (première lecture). C’est ce malheur humain que le Dieu d’Israël, en la personne de son prophète, puis en la personne de son Fils, vient rencontrer pour le faire reculer. En Jésus, il a poussé la compassion jusqu’à devenir, par sa passion, aussi hideux qu’un lépreux dont on se détourne.
    Quelle humilité n’a-t-il pas fallu à ce général syrien pour aller trouver Élisée, alors que Syriens et Hébreux étaient en guerre et que la cure de guérison prescrite par le prophète – se plonger sept fois de suite dans le Jourdain – lui paraissait manquer de sérieux! Dépouillant son orgueil, piétinant ses préjugés, il s’exécuta pourtant et fut guéri. Reconnaissant alors la puissance du Dieu d’Israël qui éclipse tous les Dieux qu’il a honorés jusqu’à présent. Naaman emporte de la terre de Palestine pour construire en son pays un autel au Seigneur. La foi exige dépouillement continuel de soi et de son orgueil.

 Rendre gloire à Dieu.
    Quand un enfant reçoit un cadeau, les parents lui apprennent à dire merci. Les récits de la guérison des dix lépreux (évangile) et du général syrien (première lecture) ont-ils pour but de donner une leçon de politesse? Il y a de cela. Car être guéri de ce mal absolu qu’était la lèpre aux yeux des anciens méritait bien un déplacement de la part des bénéficiaires du miracle, bénéficiaires qui auraient dû venir remercier leur bienfaiteur. D’ailleurs, c’est ce que fait le général étranger, et aussi l’unique Samaritain du groupe des dix. Les neuf autres, des autochtones, sont moins polis! Pourtant au-delà de la politesse élémentaire, il y a une leçon plus profonde. Quand le Samaritain vient remercier Jésus, celui-ci réoriente cette marque de gratitude vers Dieu son Père. Quand il guérit les lépreux, Jésus voudrait que non seulement ils retrouvent la santé du corps, mais aussi qu’ils découvrent la foi qui sauve l’homme dans tout son être. Et une caractéristique essentielle de la foi, c’est de vivre dans l’action de grâce à l’égard de Dieu qui nous sauve.