07 mars, 2025

1 Dimanche de Carême

Pour la semaine qui vient

🕂 Délivre-nous du mal…
    Il est courant à notre époque de considérer comme libre l’homme en pleine possession de ses moyens, capable de tout décider par lui-même. Cette sûreté en soi paraît même être l’indice d’une forte personnalité. L’évangile de ce dimanche vient nous montrer, en la personne de Jésus, un tout autre chemin de liberté qui renverse la logique de l’homme désirant vivre sans être redevable à personne, ni à ceux qui l’ont précédé, ni à ceux qui l’entourent. Jésus refuse de donner une fausse image de Dieu qui agirait à coup de baguette magique; il ne veut pas non plus s’attribuer un pouvoir qui ne viendrait pas de son Père. Au seuil de ce Carême, laissons-nous conduire par l’Esprit sur ce chemin de liberté: c’est l’Esprit qui met près de nous, dans notre bouche, dans notre cœur, la Parole qui nous sauve. En nous attachant à elle, nous restons attachés au Christ; ainsi, de lui, nous recevons l’assurance d’être délivrés du mal.

🕂 Semons des signes d’espérance…
    Le premier dimanche de Carême nous engage sur le chemin étroit qui révèle les conditions de la victoire sur le mal. Jésus y sème des paroles d’espérance, faisant appel à l’Écriture et à son lien unique avec Dieu son Père. Jésus s’apprête alors à vivre 40 jours seul. Il est engagé à vivre physiquement et moralement les souffrances de l’incarnation. Cette expérience atteindra son sommet sur la croix et s’achèvera par la gloire de la Résurrection. Puissions-nous trouver dans la parole de Dieu la source de notre liberté.

    «Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien que ne sachant pas de quoi demain sera fait». «Quel que soit le genre de vie, on ne peut pas vivre sans ces trois inclinations de l’âme: croire, espérer, aimer». Pape François.

    Durant ce Carême nous avons aussi à voir comment notre condition de chrétiens ne fait pas de nous des pauvres parmi les pauvres, mais des pauvres qui portent toute leur confiance dans le Seigneur qui nous sauve. Nous avons donc à faire les mêmes choix que Jésus; des choix qui font de nous des hommes libres, sous le regard de Dieu, devant la tentation.

  • Tous les vendredis de Carême - CHEMIN de CROIX 
        • 15h00 à Immaculée Conception
        • 17h00 à Montolivet
  • Tous les lundis de Carême - les LAUDES (prière du matin avec les psaumes) à Montolivet à 7h00

🎵 Si tu savais le don de Dieu, quel est celui à qui tu parles
C’est toi qui m’en aurais prié de te donner l’eau vive
Car l’eau que je te donnerai, en toi sera source de vie.

 

06 mars, 2025

Effort de CAREME

    C’est une bonne idée de se fixer des objectifs pendant le Carême. Dans le cadre d'un effort commun, nous proposons d'aider le village/la paroisse d'où venait Père Esaü NODJIRAM (décédé) qui a beaucoup aidé dans notre paroisse.

    Le village est situé au Tchad et s'appelle Donia.

    Ce dimanche (9 mars) après la Messe, nous vous proposons une vente de disques vinyles et de livres, dont les bénéfices seront affectés à cet effet.

    Nous encourageons cordialement tout le monde à participer !

    Il n'y a pas de prix, c'est le cœur qui compte :)


05 mars, 2025

Prière du Cardinal pour les vocations

Seigneur Jésus Christ,
Nous nous présentons humblement devant toi, 
nous ton Église qui est à Marseille.

Toi qui as dit par la bouche de tes saints prophètes, 
«Je vous donnerai des pasteurs selon mon Cœur»
nous te demandons d’attirer à ton Sacré-Cœur de nombreux jeunes, 
qui accepteront de consacrer leur vie comme prêtres de ton Église, 
afin de témoigner de l’Évangile et de dispenser ta grâce par les sacrements.

Toi qui as insufflé au long des siècles dans l’âme de nombreux saints prêtres 
le zèle de servir ton Peuple qui est à Marseille, 
nous te demandons, par l’intercession de saint Eugène de Mazenod, 
saint Jean Cassien et du bienheureux Abbé Fouque, 
de susciter dans le cœur de nombreux jeunes 
le désir d’aimer et de servir leurs frères par le ministère sacerdotal.

Toi dont les amis ont porté l’Évangile sur nos rives, nous te demandons, 
par l’intercession de saint Lazare, sainte Marie-Madeleine et sainte Marthe, 
la grâce d’ouvrir notre cœur à ta présence dans nos vies, 
et d’être disponibles, dans nos paroisses, nos familles et nos communautés, 
pour accueillir, former et accompagner tous ceux 
que tu appelleras comme prêtres pour notre Église.

Confiants en ta grâce, nous nous en remettons à la tendresse de ta Mère, 
la Mère de Dieu, notre Bonne Mère.

Amen.

03 mars, 2025

CAREME


    
Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l’imposition des cendres: le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu.
    On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être. On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés: il fait pénitence.


Un symbole de renaissance
    Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment s’en dégager? Jésus nous apprend que nous serons victorieux du péché quand nous aurons appris par l’Evangile à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. Car le feu qui brûle ce jour détruit d’abord mais, en même temps, ce feu éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.
    La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.
    Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle: «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle». L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur.

Mercredi des Cendres - 5 Mars - Célébrations
  • Messe à 17h00 à Immaculée Conception
  • Messe à 19h30 à Montolivet


28 février, 2025

8 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient...

Ù A leur place!
    Jésus, fils de charpentier, connaissait vraisemblablement le maniement des poutres. Il savait qu’elles étaient nécessaires pour soutenir une construction, chaque poutre devant être disposée à sa place, comme un appui sûr, pour l’édification d’une charpente protectrice. Voilà la clé de cet Evangile: appel à remettre chaque chose à sa place. C’est ce que nous dit l’extravagance de cette histoire de poutre aveuglante et de brin de paille perdue dans les yeux d’un autre. Dans l’élan de la miséricorde, les poids lourds de nos fautes les plus inavouables n’ont pas leur place devant nos yeux. Chercher la petite-bête dans la vie de nos frères, non-plus. Nos péchés, petits ou énormes, si on laisse le charpentier de la miséricorde s’en occuper, pourront servir à la construction de notre existence… Pourquoi donc regarder les défauts des autres? Pourquoi se battre contre les nôtres? Le Seigneur, par l’exercice de la miséricorde, les sculpte, les rabote, les ajuste et les met ailleurs.

Ù Rester fidèle au Christ…
    «On reconnaît un arbre à ses fruits»: l’expression utilisée par Jésus est passée dans le langage courant pour considérer les œuvres comme révélatrices de la qualité d’une personne. Ben Sirac le Sage s’était servi de cette image pour signifier que la parole fait connaître les sentiments. Mais de quels fruits Jésus parle-t-il? Il énonce: un disciple doit être bien formé pour éclairer les autres; il faut faire son examen de conscience avant de juger son prochain; de la qualité d’un homme dépend de la qualité de ses actes; les paroles sont l’expression du cœur.
    Jésus présente à ses disciples l’esprit du Royaume de Dieu qui suppose l’écoute et la mise en pratique de sa parole. Le disciple doit accueillir l’enseignement du Messie et le mettre en pratique, puis convertir sa manière de vivre pour porter du fruit de qualité. Les paroles, comme les actes, seront alors à l’aune du cœur et le disciple vivra dans la fidélité au Christ. L’exemple du catéchuménat est éclairant pour aujourd’hui: les personnes qui demandent le baptême sont formées tout autant par une catéchèse que par la liturgie et le témoignage des baptisés; ainsi les maîtres sont aussi des disciples. Par le baptême, nous passons de l’aveuglement à la lumière. Mais ce sacrement rend définitif ce passage, il reste cependant à le consolider tous les jours.
    Le disciple n’est pas au-dessus du maître; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Jésus vient de choisir ses douze disciples (ils commencent donc officiellement à le suivre, à l’écouter, à faire partie des proches).
    «Le disciple n’est pas au-dessus du maître». Sans doute Jésus trouve-t-il ses disciples encore aveugles... Ils ont besoin d’écouter, de regarder, de changer leur cœur avant d’être prêts pour partir en mission.
    Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Bonne... Mauvaise, pourrie... La nature de l’homme n’est pas arrêtée à la naissance. Un homme peut s’améliorer (en écoutant, en persévérant, en recevant les «bons engrais», les bons conseils), ou se laisser aller, se dégrader et pourrir. Seigneur, suis-je vraiment prêt à aider les autres, à les conseiller, à les guider? Ne dois-je pas d’abord faire un tri en moi pour faire de la place pour toi?
    L’Homme a des choix à faire tout au long de sa vie. S’il veut porter de bons fruits, le fond de son cœur doit être bon, et c’est un travail quotidien de le rendre et de le garder bon. Nos fruits nous semblent pourris? Surtout ne pas désespérer! Reprendre sa vie en main... Dieu donne sa grâce à qui veut l’accueillir. Il n’est jamais trop tard pour changer le fond de son cœur! Pour devenir de vrais disciples de Jésus, nous devons changer notre cœur pour pouvoir un jour porter de bons fruits. Pour cela nous avons des aides: nous pouvons prendre racine dans la vie de Jésus, nous pouvons nous élever vers le Père en le priant, nous pouvons accueillir l’Esprit Saint pour qu’il soit la sève qui circule en nous.

Ù Prière
Me voici devant toi, Seigneur,
en ce moment de la journée que je te consacre.
Je fais silence de tout ce qui peut me distraire de toi -
extérieurement et intérieurement.
Ces quelques minutes ne m’appartiennent plus, elles sont à toi.
Que ton Esprit Saint me guide sur le chemin qui mène à toi.


21 février, 2025

7 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient...

Ù Devenir artisans de paix.
    Depuis des millénaires, cette histoire est sans cesse rejouée: combien de fois sommes-nous tentés «d’anéantir» l’autre, de l’écraser, de le faire taire? Scénario – ô combien! – répété sur la scène de notre vie professionnelle, familiale, conjugale, associative, communautaire!
    Ces lignes de l’Evangile sont une gifle à notre amour. Savons-nous aimer, donner, pardonner, sans espoir de retour? On est à l’extrême opposé de la loi du talion: «Œil pour œil, dent pour dent». Il n’y pas de compromis possible. Encore et toujours, nous sommes appelés à «aimer nos ennemis», et à leur souhaiter du bien, et à «prier» pour eux. Encore et toujours, il faut donner sans compter et sans attendre de retour. Jésus énonce la règle d’or, déjà connue par le grand rabbin Hillel: «Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.» Il s’agit d’être «miséricordieux comme notre Père est miséricordieux».
    Porter aujourd’hui, dans la prière, cette injonction du Christ: «Aime tes ennemis!» Lui demander la grâce de ne pas me laisser envahir par l’amertume et le ressentiment. Oser poser sur l’autre qui me dérange le regard même de Dieu... «La mesure d’aimer Dieu, c’est d’aimer sans mesure», disait saint Bernard...

Ù Les différentes composantes du pardon…
    Tout d’abord, pardonner requiert une réelle reconnaissance de la souffrance provoquée par l’autre (paroles ou actes), sans minimiser quoi que ce soit des causes et des conséquences. Les faits qui ont provoqué des torts ne sont pas, la plupart du temps, des faits excusables et il sera donc nécessaire de reconnaître ce qui s’est réellement passé. Le pardon n’en sera que plus signifiant. Mais cela supposera de renoncer à la vengeance, d’accepter d’être blessé, de partager sa souffrance et de ne pas enfermer le coupable dans son acte délictueux.
    Le pardon, d’une part, est toujours un acte volontaire. Il relève du désir, de l’intention de pardonner. Devant un affront ou une blessure, celui qui souffre prend la décision consciente d’entamer le processus du pardon. Car pardonner, c’est se risquer, c’est avancer un premier pas, c’est accepter de sauter dans la barque.
    Le pardon, d’autre part, apparaît comme un acte de mémoire devenu élément de l’histoire de chacun. Le pardon ne peut être confondu avec l’oubli. Pardonner ouvre à l’avenir. Apprendre à pardonner c’est vivre de modération et de douceur.

Ù Un appel au dépassement.
    Dans notre civilisation, la justice est représentée les yeux bandés, tenant une balance. Cette image est l’inverse de la justice de Dieu qui est miséricorde. Dieu nous demande d’avoir la même attitude que lui-même vis-à-vis de tout homme.

PRIERE DE SAINTE FAUSTINE (extrait)
La miséricorde:
Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux,
pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures,
mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain
et que je lui vienne en aide.
Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse,
afin que je me penche sur les besoins de mon prochain
et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.
Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse,
afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain,
mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.
Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses
et remplies de bonnes actions,
afin que je sache faire du bien à mon prochain
et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.
Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux,
pour me hâter au secours de mon prochain,
en dominant ma propre fatigue et ma lassitude.
Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.
Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux,
afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain.
Je ne refuserai mon cœur à personne.
Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais,
vont abuser de ma bonté,
et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus.
Je tairai mes propres souffrances.
Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.


14 février, 2025

6 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient...

Ù Être heureux…
    Avant de se demander ce qu’il faut faire pour être heureux, il convient de s’entendre sur ce que signifie être heureux.
    La vie n’est pas un long fleuve tranquille, elle est semée d’embûches, de souffrances physiques, psychiques et morales, elles se superposent avec des joies, des bonheurs et des plaisirs. Concernant le bonheur, croire que pour être heureux il faut se sentir bien tout le temps, c’est une illusion. Que faire pour être durablement heureux? Être capable d’analyser les situations diverses, être à l’écoute, et rester soi-même. Être Heureux prendre du temps pour soi, de se retrouver avec d’autres. Heureux de pouvoir prendre le temps de s’émerveiller, malgré les difficultés de la période actuelle.
    Le bonheur est une aspiration de tout homme, mais la vie nous confronte à l’existence du mal et du malheur. Malheur et bonheur ne sont pas forcément là où nous pensons les trouver.

Ù Lire la Bible comme un poème.
    Si LA BIBLE use d’une parole poétique, ce n’est évidemment pas pour fuir la réalité de notre condition mais pour lui donner toute valeur que les mots habituels ne savent exprimer.
    Les meilleurs interprètes comparent la Bible à une lettre d’amour: lue par une personne étrangère, elle risque de sonner creux, lue par une personne aimée, elle est goûtée dans tous ses mots. Les excès du style n’y font plus sourire, mais sont compris comme la preuve de l’élan qui les anime. Or, qu’est-ce donc que la poésie, sinon le langage même de l’amour?
    Lire la Bible, comme un poème, se fait l’écho d’une joie de Dieu en ses œuvres.
    Lire la Bible comme un poème, ce n’est donc pas en repérer les procédés poétiques, les genres littéraires, mais c’est saisir la force et la saveur d’une parole qui ne cesse de modeler notre vie.
    Lire la Bible comme un poème, c’est découvrir que notre vie peut avoir l’élan, la beauté, la richesse d’un poème.