Église de l'IMMACULÉE CONCEPTION
du Petit Bosquet
Les grandes dates:
- 1923: Construite, sans clocher, sur l'initiative du Chanoine Joseph Fouque, curé des Chartreux, grâce à une souscription.
- 1924: La Chapelle fut bénite pour permettre aux vieillards de la Maison de Retraite d'accomplir leurs devoirs religieux.
- 1925: Le clocher fut élevé et 3 cloches furent baptisées: la grosse Marie-Madeleine, la moyenne Marie-Bernadette et la petite Marie-Jeanne.
- 1932: Msg Dubourg transforma la chapelle en église paroissiale sous le vocable d'Immaculée Conception.
- 1933: Le curé-fondateur, l'Abbé Jean Justinien Rebuffat, fait construire la sacristie et installation d'un orgue de 12 jeux.
- 1952 & 1958: Les 2 nefs latérales ont été rajoutées.
- 1962: Le peintre Pierre Ambrogiani (1907-1985) dessine et peint la fresque au-dessus du baptistère, dans le ciment frais, une évocation de "l'homme nouveau au travail".
- 1965: Les autels doivent désormais être face aux fidèles. Ce changement, dicté par le Vatican, va libérer un mur du chœur sur lequel Ambrogiani va réaliser une nouvelle fresque, plus monumentale, autour du personnage du Christ.
- 1967: Ambrogiani peint les stations du chemin de Croix, tracé au ciment frais avec une pointe d'acier.
- 1968: Ambrogiani dessine 32 vitraux pour remplacer les verres blancs des fenêtres. Les vitraux de la nef évoquent les travaux du terroir provençal: la moisson, les vendanges, le ramassage de la lavande, la culture des fleurs, la cueillette des olives et la pêche. Tous les travaux seront bénis.
L’aventure artistique de l’église de l’Immaculée Conception commence en 1962 sous l’impulsion de son Curé de l’époque, le Père CARVIN, et du Comité Paroissial des Laïcs dont le secrétaire, Monsieur Antoine BRANDUCCI, prend l’initiative décisive. En effet, il entretient avec l’artiste peintre des relations qui ont, depuis longtemps, dépassé le cadre professionnel pour s’inscrire dans une solide amitié. En vertu de cette amitié, le Peintre décide de décorer le nouveau Baptistère.
En effet, l’artiste s’est marié et a fait baptiser sa fille dans cette église.
Pierre Ambrogiani dessine et peint la fresque, dans le ciment frais du mur, évoquant de «l’Homme Nouveau», l’homme de notre monde du travail et de la machine, baignant dans l’eau baptismale, le corps tendu vers la lumière divine, dorant son visage et ses bras dressés vers le ciel.
Nous avons là un graphisme très pur harmonisé avec des tons pastels pour mieux s’accorder à l’ensemble de l’église.
Coloriste, «Ambro» réussit le mariage de la puissance du trait et de la douceur des couleurs. C’est un «hymne» au travail et au triomphe de l’homme sur la matière.
En 1965, le chœur de l’église s’enrichit d’une nouvelle fresque, plus monumentale que le Baptistère, et où le Christ rayonne de sa puissance humaine et de sa clarté divine. Mais cette fois les couleurs sont plus vives et plus généreuses. C’est la force du Christ «Glorieux» parmi les hommes rachetés par son sacrifice.
Devant cette œuvre importante, un autel de béton bouchardé dessiné par l’architecte Lefèvre, et réalisé par le Maître Entrepreneur Pédri, impose ses lignes simples et belles, dans la mouvance des recommandations Liturgiques du Concile Vatican II.
Deux ans plus tard, en 1967, «Ambro» devait réaliser, selon la même technique de la fresque, utilisée pour le Baptistère, un Chemin de Croix où chaque étape de la Montée au Calvaire du Christ est gravée, dans le ciment au trait, avec une pointe d’acier.
Disposée en deux frises sur les deux bas-côtés de l’église, cette œuvre permet aux fidèles de revivre la Passion du Christ.
Le chemin de croix ne fait pas partie de la liturgie de l’Eglise, mais c’est une dévotion très recommandée par les papes, alors par l’Eglise.
Il nous fait revivre les évènements de la Passion de Jésus et nous fait réfléchir à la signification de ces évènements.
Le chemin de croix est un moyen de méditation. Le corps est associé à la méditation. Celle-ci est aidée par les images des différentes stations. La marche, les images et les récitations de formules soutiennent la pensée. C’est une forme de prière plus facile et plus populaire que l’oraison.
Origine du chemin de croix.
Les franciscains, au XIVème et XV siècle, prirent l’initiative d’inviter les fidèles qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, à
participer à la Passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate au Calvaire. Puis à partir de XVème siècle, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, ils firent des représentations des épisodes de la Passion du Christ pour que l’on puisse méditer sur les souffrances de Jésus.
participer à la Passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate au Calvaire. Puis à partir de XVème siècle, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, ils firent des représentations des épisodes de la Passion du Christ pour que l’on puisse méditer sur les souffrances de Jésus.
Les “stations” du chemin de croix sont les étapes du chemin parcouru par Jésus lors de sa montée au Calvaire. Le nombre des stations varia jusqu’à la fin du XVII siècle où il fut fixé à quatorze. Ce sont les papes Clément XII et Benoît XIV qui fixèrent la formule du chemin de croix. Benoit XIV, en 1792 a demandé que l’on développe cette dévotion dont cependant l'Eglise n’a jamais fait une liturgie proprement dite.
Depuis la construction en 1958 d’un chemin de croix à Lourdes, on termine le chemin de croix par une quinzième station “Ave Maria dans l’espérance de la résurrection du Christ”. Le pape Jean Paul II a terminé ainsi le chemin de croix du Vendredi Saint au Colisé.
On peut constater qu’un visage féminin revient souvent dans les œuvres d’Ambrogiani. Il se trouve que cette personne est la représentation de sa mère. En effet, la mère de celui-ci prend une grande place dans son affect et dans ses œuvres.
Pour achever son Œuvre, l’Artiste, accepte de réaliser les vitraux. Il va s’essayer à une discipline nouvelle pour lui, celle du vitrail où ses dons de coloriste sont mis particulièrement en valeur.
Ces trente deux nouveaux vitraux achèvent l’ensemble artistique commencé en 1962.
Dans les nefs latérales, vingt-quatre petits vitraux en dalle de verre, aux couleurs vives, remplacent les fenêtres de verre blanc. Quand à la nef centrale, ce sont huit grands vitraux figuratifs qui éclairent les murs d’une lumière polychrome.
A la tribune, deux vitraux consacrés à la Patronne de la Paroisse situent, face à face de chaque côté de l’orgue, Notre Dame de Lourdes, blanche apparition, et l’Assomption de la Vierge, en rouge, couleur de l’Esprit-Saint.
Les six autres vitraux de la nef centrale associent à la prière l’offrande du «fruit de la terre et du travail des hommes». Et nous avons ainsi: la moisson, les vendanges, le ramassage de la lavande, la culture des fleurs, la cueillette des olives et la pêche.
Réalisés en verres éclatés joints au ciment, ces vitraux couronnent l’œuvre d’art sacré de Pierre Ambrogiani et donnent à l’ensemble une remarquable unité.
Ainsi, cette petite église, sans prétention architecturale, fait découvrir aux visiteurs l’âme religieuse d’un Peintre moderne qui, avec amour et humilité, a mis sont talent au service de la Prière du Peuple chrétien.