04 juillet, 2025

14 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient
 La paix comme un fleuve…
    Dans les trois textes proposés par la liturgie, il est question de paix, un don messianique lié à l’intervention ultime de Dieu. Autant dire qu’elle ne concerne pas seulement l’absence de guerre, extérieure ou intérieure, mais cette intégrité que Dieu a voulue pour nous en nous créant à son image et à sa ressemblance. La Paix se décline sur le monde d’une promesse faite au peuple d’Israël d’être enfin consolé des malheurs de l’histoire, nourri et rassasié par la présence de Dieu. La paix, enfin, est le message que les disciples auront à transmettre.
    L’eucharistie de ce dimanche fait de nous des compagnons du Christ; elle nous invite à entendre le projet de tendresse de Dieu pour le monde; elle nous invite à rendre grâce à Dieu pour la paix qu’il nous offre en son Fils: c’est une grâce à accueillir et une tâche à accomplir.

 La paix de Dieu
    Pour parler de la tendresse de Dieu pour son peuple, la Bible a utilisé toutes les images de l’amour: amour du fiancé pour sa fiancée, du mari pour sa femme, du père pour son fils, et ici, amour de la mère pour son nourrisson. C’est assez dire qu’aucune expression de l’amour humain ne peut suffire à exprimer l’amour que Dieu nous porte: amour aux multiples visages, selon que notre cœur a besoin de consolation dans l’épreuve, d’exigences paternelles ou d’amitié partagée entre gens qu’anime le même projet de construction d’un monde nouveau.
    Est-ce que je sais encore me laisser aimer par Dieu comme un enfant par sa mère, en abandonnant toute inquiétude, toute angoisse devant l’avenir, dans une confiance éperdue?
    M’arrive-t-il de prier pour partager avec Dieu son projet d’un monde meilleur, pour lui faire part de mes découvertes, de mes avancées, de mes infidélités aussi, à la manière dont se parlent deux êtres qui s’aiment?

 Missionnaires
    Jésus est sur son chemin de Pâques, mais Luc semble vouloir nous faire percevoir où il aboutira cinquante après. Le nombre 72 fait, en effet, allusion au nombre des nations issues de Noé après le déluge. L’universalité du monde. 72 est aussi le produit de 6 par 12. La totalité qui, dans l’Écriture, est un multiple de 7, se réalise ici si on voit en celui qui envoie - le Christ lui-même. Ce sont les douze qui incarnent l’Eglise-Mère. A travers eux, c’est le Christ lui-même qui agit.
    Aujourd’hui, c’est nous qui sommes envoyés, aussi démunis que les premiers: difficilement audibles dans le brouhaha du monde. Le temps est venu de promouvoir des formes de mission dans lesquelles chacun est appelé à assurer sa part, en toute responsabilité. Nous sommes des défricheurs, d’autres viendront qui moissonneront jusqu’à ce que le Christ proclame la parole ultime et nous prenne en Lui.


27 juin, 2025

Saint Pierre et Saint Paul

 Méditation du jour...
 Répondre librement à l’appel de Dieu.
    Nous célébrons aujourd’hui, les deux plus grands Apôtres: Pierre le premier représentant de Jésus Christ sur la terre, Paul, qui ouvrit l’Eglise aux dimensions du monde. L’un et l’autre se sentent responsables à a fois, de la fidélité à la tradition et du progrès de l’Evangile. Retenons cette double leçon.

✨ Appelés à la liberté.
    Parce que tombant un dimanche, la fête de saint Pierre et saint Paul nous donne l’occasion des nous unir aux premières heures de l’Eglise. Ces deux figures qui ont toujours été fêtées ensemble ont en commun et leur passé tortueux (le reniement pour Pierre et la persécution des chrétiens pour Paul) et leur foi profonde qui les conduits tous les deux à verser leur sang pour l’amour du Christ. Ils ne se ressemblent pourtant guère au niveau du tempérament, chacun vivant à sa manière l’annonce de la Bonne nouvelle. Mais au «Seigneur, tu sais bien que je t’aime», prononcé par Pierre, répond le «pour moi vivre c’est le Christ» de Paul. La foi de l’Eglise naissante s’appuie sur la confession de foi de l’apôtre Pierre mais aussi sur la volonté missionnaire de Paul qui, par ses lettres aux Eglises, fait découvrir le mystère de Dieu. Deux visages contrastés certes, mais deux piliers sur lesquels l’Eglise peut s’appuyer aujourd’hui comme hier.

✨ Les Apôtres…
    Aujourd’hui, exceptionnellement, nous ne célébrons pas un dimanche comme les autres, c’est-à-dire centré sur la personne de Jésus-Christ, mais nous célébrons la solennité de saint Pierre et de saint Paul. C’est la seule fois dans l’année liturgique que nous consacrons un dimanche pour la célébration de la fête de deux saints. C’est bien la preuve que ce sont deux personnages particulièrement importants. Et ils le sont puisqu’on les surnomme les deux piliers de l’Église.
    C’est très beau d’unir ces deux personnalités si différentes dans une seule et même fête. D’habitude on consacre une fête à une seule personne. Ici, délibérément, volontairement, la liturgie a réuni deux saints dans la même célébration.


20 juin, 2025

Fête-Dieu - La fête du Saint Sacrement

 Méditation pour la semaine

✨ Le Saint-Sacrement

    Le mot grec «eukharistía» veut dire «action de grâce». Ce qui peut signifier une action rituelle de bénédiction. On a pu aussi déclarer Jésus comme «l’homme eucharistique». Donateur gracieux et gratuit, il a fait de sa vie, de ses paroles et ses actes, une offrande de sa vie. Tout être humain est habité par un désir de don et de paix: c’est là sa vocation d’enfant de Dieu. C’est le sens des deux gestes qui viennent couronner notre célébration eucharistique: nous nous donnons la paix du Christ avant de partager le pain et le vin. C’est aussi le sens du premier texte de la Genèse (ch 14) que nous lisons aujourd’hui.

    Pour vivre il faut se nourrir régulièrement. De même pour vivre de Dieu, de son amour, il faut participer au repas du Seigneur. Rassemblés à la table de l’Eucharistie, les chrétiens se nourrissent de la vie du Christ, de son Corps et son Sang: ils communient. Ce repas a quelque chose de rituel, de solennel, qui préfigure l’Eucharistie, où Jésus se donne en inépuisable et abondante nourriture de vie.

    L’évangile de Luc relate la multiplication des pains. Nous voyons cette foule assise qui écoute, qui a faim: faim de nourriture, faim aussi de la parole du Christ, faim de la vraie vie. Les disciples sont inquiets car ils savent qu’il n’y a pas assez de nourriture pour cette foule. Mais Jésus est là et rompt le pain. Osons dire en ce jour: "Viens Seigneur apaiser notre faim, viens Seigneur étancher notre soif ".

    En célébrant l’Eucharistie en mémoire du Seigneur, nous retrouvons le sens de la louange, de la bénédiction, du merci au Père qui se donne pour nous en Jésus-Christ.

    Célébrer l’Eucharistie avec un peu de pain et un peu de vin, c’est reconnaître l’immense valeur que peuvent acquérir des petits riens de la vie et à la banalité apparente de nos jours. Il suffit de les offrir avec le Christ et, par lui, le monde y trouvera sa nourriture. 

✨ Fête du Corps du Christ

    La fête du Saint-Sacrement était célébrée par toutes les familles, qui avaient cueilli dans leurs jardins toutes sortes de fleurs dont les pétales couvraient la route empruntée par le prêtre portant le Saint Sacrement et bénissant l’assemblée.

    La joie d’adorer le Seigneur nourrissait les âmes à l’égal des disciples heureux de partager un repas avec les fidèles qui avaient suivi le Christ.

✨ L’origine de la fête

    C’est à Sœur Julienne de Liège (Mère Julienne du Mont-Cornillon) que nous devons cette fête. L’évêque du diocèse de Liège l’institua en 1246, puis le pape Urbain IV ajouta cette fête au calendrier liturgique et la rendit obligatoire pour l’Église entière en 1264. Il confia à Saint Thomas d’Aquin la rédaction des textes liturgiques. Jean XXII, en 1318, ordonna de compléter la fête par une procession où le Saint Sacrement serait porté solennellement dans les rues.


La guerre sur la terre de Jésus


 

13 juin, 2025

Sainte Trinité


 PAROLE DE VIE POUR LA SEMAINE…

✨ Un vrai mystère: la Trinité

La Sainte Trinité n’est pas une Sainte parmi les Saintes, mais il s’agit du nom donné à Dieu. Trinité = 3. Ce qui est propre à Dieu – Trinité, c’est l’unité de trois personnes, la communication, la communion entre elles.
    Quand un homme ou une femme est certain d’être aimé, quelle n’est pas sa force, sa confiance dans la vie! Mais nous, qui sommes sûrs d’être aimés par Dieu d’un amour indéfectible, quelles ne doivent pas être notre paix et notre assurance, que rien, pas même la détresse, ne peut ébranler! Et cette certitude ne s’appuie pas sur des mots, mais sur les gestes d’amour de Dieu à notre égard: le Christ qui s’est livré pour nous ouvrir l’accès au cœur de Dieu, l’Esprit qui nous est donné comme gage de l’amour du Père pour nous.

    Nous sommes tous «Père» car tous nous exerçons une «paternité» ou une «maternité». Cela veut dire que nous sommes tous à l’origine de quelque-chose, que nous sommes «source».
    Nous sommes tous «Fils» car tous nous recevons. Nous sommes tous fondamentalement réceptifs. Être fils et fille, c’est recevoir la vie, être dépendant de…, existant par quelqu’un d’autre.
    Nous sommes aussi «Esprit». En effet nous n’avons pas seulement des relations de «don» ou de «réception», nous avons aussi des relations d’échange dans le va et vient du dialogue, de la communication, de l’amour. En ce sens nous sommes comme le souffle de la respiration. Le mot «esprit» signifiant d’ailleurs «souffle». Ce souffle comporte un double mouvement d’inspiration et d’expiration. L’amour est ainsi partage et réciprocité, échange permanent..

✨ La Trinité communion divine…
    Comment comprendre la Trinité?
    Pour nous y aider, il faut d’abord savoir ceci: Avant d’être un dogme, c’est d’abord une expérience, l’expérience des apôtres, celle des chrétiens d’autrefois et d’aujourd’hui.
    Voici le témoignage d’une petite fille de 11 ans; c’était la veille de sa première communion; sa catéchiste lui demande: «Dans ta vie chrétienne, qu’est ce qui est le plus important pour toi?» La petite fille se lève et trace un grand signe de croix sur son corps en disant bien fort: «Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.» - C’est tout? lui demande la catéchiste. – «Oui, c’est tout» dit la fille. La catéchiste était un peu déçue car il lui semblait lui avoir appris autre chose. Et pourtant, sans en être bien consciente, cette petite fille avait dit l’essentiel de l’expérience chrétienne. En faisant le signe de croix, nous affirmons notre foi en Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit.


08 juin, 2025

Concert d'orgue à Montolivet

Juan Paradell Solé, Organiste Émérite des Célébrations Liturgiques du Saint-Père et de la “Cappella Musicale Pontificia Sistina” - Cité du Vatican.

    Déjà Organiste Titulaire de la Basilique Papale Sainte-Marie-Majeure de Rome depuis plus de 30 ans, et professeur d’Orgue et de Chant grégorien au Conservatoire «L.Refice» de Frosinone (Italie).
    Président de l'Association "Accademia Romana César Franck" (Italie), Président Honoraire de l'Association "Les Amis de l'Orgue Merklin d'Obernai", Alsace et membre du patronage du « Festival Internacional de Órgano de Morelia, Alfonso Vega Nuñez » (Mexique).
    En 2021, Sa Sainteté le Pape Francesco lui a décerné l'“Insigne Augustae Crucis pro Ecclesia et Pontifice”, pour son excellent engagement et son travail au profit de l'Église et du Saint-Père.
    Né à Igualada près de Barcelone en Espagne, Juan Paradell Solé a commencé ses études musicales en étudiant d’abord le grégorien avec le Professeur Albert Foix ; il a ensuite travaillé l’orgue dans la classe de Montserrat Torrent au Conservatoire de Musique de Barcelone.
    En 1973, il part à Rome afin de poursuivre des études d’orgue auprès du Professeur V. Miserachs. Tout en poursuivant son cursus musical à Rome, il a passé 3 ans de spécialisation en Allemagne avec le Professeur G. Kaunzinger. Il mène une intense activité de concertiste à travers toute l’Europe, Russie, Syrie, Liban, Amérique du Nord, Amérique du Sud, participant à d’importants Festivals internationaux d’Orgue.
    Il a enregistré pour les chaînes nationales de la Radio et la Télévision italiennes, pour la radio du Vatican, pour la radio allemande de Berlin, la Bayerischer Rundfunk, la radio Saint-Paul du Brésil, et la radio musicale de Catalogne. Il joue également pour des émissions de télévisions italiennes et espagnoles.
    Avec le chœur I Polifonisti Romani, il a enregistré deux CD avec des œuvres de L. Perosi et V. Miserachs. Il a aussi enregistré un CD pour le label français Pamina, beaucoup pour le label italien ElleDICI, et plusieurs CD et DVD avec la Chapelle Musicale Pontificale «Sixtine» (“Deutsche Grammophon”, Libreria editrice vaticana, CTV…).