31 janvier, 2025

2 Février - Présentation de Jésus au temple

Pour la semaine qui vient…
Ù  Présentation de Jésus au Temple…
    Chez les chrétiens d’Orient, cette fête est appelée «la Rencontre». Cette rencontre a lieu à l’occasion de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, conformément à la loi de Moïse qui prescrivait de consacrer à Dieu tout fils premier né (Exode 13,2.12.15), puis de le racheter par une offrande: ce que font Marie et Joseph en s’acquittant de l’offrande des pauvres: «un couple de tourterelles ou deux petites colombes» (Lévitique 12,8). Les parents de Jésus se sont soumis au rituel traditionnel.
    Outre l’accomplissement de ce rituel de la Loi ancienne, l’évangile de Luc raconte la rencontre entre Jésus, porté par ses parents, et deux vieillards: Syméon et Anne – une veuve qui vivait au Temple dans le jeûne et la prière. Ces deux «saints» de l’Ancienne Alliance viennent rendre grâce à Dieu et son peuple et, bien plus largement, avec toutes les nations du monde, car tous ont besoin de la lumière qu’apporte cet enfant. Tel est le message du cantique du vieillard Syméon.
Ù  Recueillir la Nouveauté….
    Aujourd’hui, dans cet élan, un vieillard et une prophétesse reconnaissent, en un bébé, leur Sauveur. Il fallait avoir gardé un esprit alerte et être capable de renverser ses certitudes pour accepter cette révélation! Car, reconnaissons-le, vieillir fige plutôt dans les convictions. Mais pour nos deux veilleurs, à l’âge respectable, rien de tel. C’est leur capacité à s’émerveiller, laissée intacte malgré le nombre de leurs années, qui leur permet d’accueillir la Bonne Nouvelle. Dieu, pour eux, ne pouvait pas venir du passé comme un héritage que l’on transmet. Pour ces cœurs jeunes et remplis de désir, le Seigneur viendrait forcément. Pour Syméon et Anne, accueillir Dieu c’est toujours recueillir la nouveauté!
    On sait peu de choses de cette jeunesse du Christ, jeunesse qui insécurise parfois, et qui bouleverse toujours parce qu’elle nous échappe, mais dont on pressent qu’elle répond à toutes nos quêtes de sens, de vérité et ouvre l’avenir.
Ù Messe à Montolivet comme tous les dimanches - 10h00

Détails de l'événement traditionnel à St VICTOR
      • 5h00: accueil de l’Evangile - quai de la Fraternité (quai des Belges).
      • 5h15: départ de la procession vers Saint-Victor.
      • 5h45: arrivée sur place Saint-Victor. L’Evangile descend dans la crypte chercher ND de Confessions et reviennent, avec le gros cierge vert, au podium; pendant ce temps, les prêtres vont se changer à la tente et reviennent au podium.
      • 6h00: bénédiction des cierges et de la ville de Marseille, puis départ vers la basilique.
      • 6h15: Messe présidée par S.E. le Cardinal Jean-Marc Aveline - Archevêque de Marseille, prédication par S.E. le Cardinal Juan José Omella, Archevêque de Barcelone.
      • A la fin de la messe, départ en procession pour la bénédiction du four des navettes.

24 janvier, 2025

3 Dimanche Ordinaire

 Méditation pour la semaine qui vient…

🔆 La Parole de Dieu…

    En exemple, Luc présente la scène clef de cet enseignement: à Nazareth voici le discours programme de Jésus et il ouvre sur tout l’avenir.
    Shabbat matin: grand office à la petite synagogue. Des gamins aux vieux, tous les hommes sont là comme chaque semaine. Les chants des psaumes élèvent les cœurs dans la joie de la louange. Le rabbin procède ensuite au rite central: à la tribune, il lit en chantonnant la parasha, la section de la Torah prévue pour cette semaine et il en fait l’homélie. Après un chant, il invite un fidèle à venir lire la 2ème lecture, la haftara, tirée d’un Prophète.
    Ce jour-là, c’est Jésus qui, après une longue absence, vient de rentrer au village. Sa réputation l’a précédé: il serait, dit-on, devenu prophète? Intrigués, tous fixent ce jeune charpentier qui reçoit le rouleau du prophète Isaïe, le déroule et trouve ce passage:
    «L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres et aux aveugles qu’ils retrouvent la lumière, apporter aux opprimés la libération, proclamer une année d’accueil par le Seigneur». Jésus referme le livre, le rend au servant et s’assied. Tous ont les yeux fixés sur lui. Alors il dit: «Cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit».
    Dimanche est toujours l’aujourd’hui de la Bonne Nouvelle prête à se déployer
    Aujourd’hui, jour du Seigneur, nous jouissons encore de nous rassembler pour écouter la même Parole du Messie. Il nous ouvre les yeux, nous enlève le poids de nos fautes, nous libère de nos prisons.

🔆 La Parole de Dieu n’est pas d’abord, pour nous chrétiens, un livre, mais quelqu’un: Jésus Christ. Or, le Christ nous parle. Sommes-nous attentifs à l’entendre et à comprendre ce qu’il nous dit?
    Aujourd’hui se réalise la promesse de Dieu! Aujourd’hui le Messie des pauvres est là pour leur porter la Bonne Nouvelle, annoncer la délivrance des captifs, libérer les opprimés, apporter aux hommes la lumière et le pardon de Dieu. Aujourd’hui, non plus demain!
    Jamais personne n’avait lu la Bible ainsi, jamais personne n’avait accompli les promesses de Dieu comme Jésus de Nazareth. On comprend que Luc ait pris la peine de s’informer avec soin, près des témoins oculaires, de ces évènements pour nous relayer fidèlement.
    Sentons-nous l’urgence d’apporter la lumière du Christ aux hommes encore aveuglés par l’ignorance, la haine ou l’appât de l’argent et du confort?


17 janvier, 2025

2 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient…

🌟 «Le repas de mariage est sauvé…»
    Jésus, Marie sa mère, et ses disciples sont invités à un repas de noces, le repas qui vient de conclure le mariage, avant que l’épousée n’habite avec son époux. Dans le judaïsme ancien, les festivités de l’alliance entre époux et aussi entre les familles durent plusieurs jours et on comprend que le vin puisse manquer. La suite de l’histoire nous demande de dépasser le récit d’un banal repas de mariage. L’image des noces est souvent utilisée pour signifier la relation aimante et fidèle de Dieu pour l’homme. La mère de Jésus y tient un rôle important. Premier témoin de l’Alliance nouvelle, Jésus est identifié au messie attendu : il est l’envoyé du Père par lequel les hommes connaîtront la joie définitive. En sauvant le mariage, Jésus inaugure une vie totalement nouvelle. Il ne nous reste qu’à suivre le commandement de Marie: «Faites ce qu’il vous dira» et à devenir des disciples s’en remettant à lui.
    Le temps ordinaire de l’année liturgique est un temps propice pour suivre Jésus dans la durée et devenir disciples. Nous ne savons pas ce que cette année nous réserve mais nous pouvons croire que le Christ nous fera don du meilleur vin. Il nous invite à la joie des noces éternelles.

🌟 «Faites tout ce qu’il vous dira…»
    En entendant l’Évangile des noces de Cana, nous pensons à l’eau changée en vin, sans prêter suffisamment attention au fait que Jésus a demandé aux serviteurs: «remplissez d’eau les cuves».
    À plusieurs occasions de miracles, de «signes», dit saint Jean, Jésus veut en effet avoir besoin des serviteurs, des autres…Or, nous pouvons supposer que cette intervention humaine ne lui était pas indispensable… Mais cela reste d’actualité pour nous. Aujourd’hui encore, en effet, ce même «faites ce qu’il vous dira» retentit par son Église. Et comme saint Paul l’explique dans la 2ème lecture, le Christ ne demande pas la même chose à chacun. Il est donc nécessaire de discerner les demandes, les appels, les vocations. Nécessaire de savoir ce que le Christ me dit, et ensuite le faire pour que la révélation de son amour continue. La démarche qui nous est demandée est à la fois exigence de discernement, d’humilité, et d’audace.
    Dans la foi, et en Église, les demandes du Christ sont à écouter avec attention, patience, discernement. Elles sont ensuite à accueillir par chacun avec beaucoup d’humilité, de confiance, d’esprit de service. Alors, avec l’audace de l’Esprit, chacun répond et agit, contribuant pour sa part à faire grandir le Royaume de la paix et de l’amour.

🌟 Ce dimanche ouvre le «temps ordinaire».
    Avec l’évangile des «noces de Cana» (Jn 2), c’est un peu un dimanche intermédiaire entre le «temps de Noël» achevé dimanche dernier, et le «temps ordinaire» de cette année C.
    Nous commençons, avec le deuxième dimanche ordinaire le voyage que nous propose l’évangéliste Luc à la suite de Jésus:
  • Du 3ème au 12ème dimanche ordinaire Jésus parcourt la Galilée (Lc 4,14 à 9,50)
  • Du 13ème au 31ème dimanche ordinaire Jésus monte vers Jérusalem (Lc 9,51 à 19,27)
  • Du 32ème au 33ème dimanche ordinaire Jésus est à Jérusalem (Lc 19,28 à 21,38)

10 janvier, 2025

BAPTÊME du Seigneur

 Pour la semaine qui vient...

🌟 La Parole vivante.
    Ce matin c’est Jean Baptiste qui nous trace un chemin. Jean-Baptiste, une voix qui crie dans le désert, voix d’un message de salut et non de malheur. Comme beaucoup, il invite à un changement de comportement à un peuple en détresse et qui est fatigué par toutes les réglementations, l’actualité nous en donne un exemple!
    Changer… oui. Mais pas n’importe quel changement: un changement du cœur sous l’action de l’Esprit Saint… seul changement qui peut nous conduire à un monde nouveau et donc à Jésus Christ. Jésus lui-même nous en indique la voie: humble, il n’hésite pas à prendre un bain de foule avec les pêcheurs qui viennent pour changer de vie. Jésus descend dans l’eau du Jourdain, plonge dans les bas-fonds de l’humanité, dans les eaux usées du cœur pour y apporter la vie de Dieu. Jésus, l’envoyé du Père, rejoint ainsi le monde des pêcheurs pour lui montrer que Dieu ne l’abandonne pas.
    Notre statut de baptisé doit nous inciter à prier. Je ne le peux pas, je ne sais pas le faire, je n’y pense pas. Là n’est pas le vrai problème. Le baptême nous fait entrer dans une relation personnelle avec Dieu. C’est pourtant lui qui est au fond de tous nos cœurs et qui attend que nous l’appelions, que nous l’invitions à nous prendre par la main pour prier et suivre le Christ. Avons-nous le courage de prendre au sérieux notre baptême, de l’assumer et d’en faire notre joie?

🌟 Le baptême de Jésus, l’espérance pour tous.
    LE BAPTÊME qui nous a fait renaître, nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Pour l’apôtre, cela doit se traduire par une nouvelle manière de vivre. Les baptisés doivent être des hommes raisonnables, écrit-il, des hommes réfléchis dans un monde où tant d’hommes ne sont que les jouets des évènements, des modes ou des engouements successifs; des hommes justes malgré toutes les sollicitations à assurer sa promotion individuelle et à réussir par tous les moyens sans se soucier des autres; des hommes religieux dont le sens de Dieu éclaire leur vie et motive leurs décisions.
    Agir ainsi, ce n’est pas fuir ni mépriser le monde présent. C’est le prendre au sérieux, comme un monde que Dieu aime, mais aussi qu’il sauve et rachète. C’est toujours un monde à baptiser dans l’Esprit Saint.
    Programme de vie pour toute communauté de baptisés: «Être des hommes raisonnables, justes et religieux», même si cela nous met parfois à contre-courant du monde ambiant!

🌟 Le baptême.
    C’est quoi le baptême, c’est quoi votre baptême?
    Le baptême c’est l’irruption de Dieu dans votre vie et quand Dieu vient ça décape, ça change tout, ça renouvelle la face de votre cœur.
    Le baptême c’est une soif, c’est un don, c’est un risque, et c’est une mission: Une soif: le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de tout homme, car l’homme est fait pour Dieu et pour rien de moins. Car le baptême est un don: une grâce de son amour. Nous ne méritons pas ce don, mais Dieu nous le fait gratuitement.
    Mais le baptême est aussi un risque: le risque de prendre au sérieux la parole que Dieu vous adresse, le risque de croire que l’amour est plus fort que la haine, le risque du pardon, le risque de la pauvreté, d’une vie simple, le risque d’être moqué, le risque de vivre à contre-courant, le risque… oui le baptême est un risque, le risque de prendre feu au contact du Seigneur, le risque d’attraper la sainteté et ce risque là… nous voulons le courir.
    Enfin le baptême est une mission: il nous est donné pour mettre le feu au monde, il nous est donné pour annoncer à nos frères que si nous sommes aimés de Dieu ils le sont aussi.

🌟 Mon baptême.
    On ne devrait jamais dire «J’ai été baptisé» mais plutôt «Je suis un baptisé» car la grâce de mon Baptême, ce que j’ai reçu ce jour-là, je l’ai toujours. C’est une marque définitive qui me change et me fait changer pour toute ma vie.
    Mon Baptême agit en moi, aujourd’hui. Il agira encore demain et tout au long de ma vie. Mon Baptême n’est pas une cérémonie du passé, c’est une vie d’aujourd’hui.
    Nous pouvons nous reposer cette question: «Qu’avez-vous fait de votre Baptême?» Depuis notre Baptême, la vie de Dieu coule dans nos veines.
    «Qu’avons-nous fait de notre Baptême?» Le laissons-nous végéter en nous comme une plante mal soignée? En fils de Dieu, nous avons à faire le bien là où nous passons, à lutter contre le mal et toutes ses causes: l’injustice, la haine, la jalousie, la méchanceté, car Dieu est aussi avec nous.


03 janvier, 2025

EPIPHANIE

Pour la semaine qui vient…

🌟 Rois Mages
    Pourquoi les mages ont-ils une telle importance dans ce récit de la naissance de Jésus? C’est parce qu’à la crèche ils représentent les nombreux peuples de la terre, car Jésus est venu pour eux tous.
    Écartons la tentation de mettre en valeur, dans crèches, les chameaux, les trésors, les caravanes, et tout l’attirail des rois mages. L’essentiel, c’est la lumière qu s’est manifestée à eux, d’abord très loin, par une étoile, puis très près, en un petit enfant. C’est vers lui que tous les regards doivent être orientés et vers ce qui est présent chez les Mages, Marie sa mère, et vers la maison, où nous sommes, chaque dimanche, et que nous sommes, puisque nous en formons les pierres vivantes. Dans cette Maison, l’Église, peuple de Dieu, prend la relève de Marie, pour manifester le Christ. Dans le formulaire eucharistique de cette fête, la Prière sur les offrandes actualise ce mystère: l’Épiphanie s’accomplit pour nous dans la célébration, le Christ se révèle dans son offrande au Père et nous entraîne dans le don qu’il fait de lui-même à son Père.
🌟 Adorer et offrir…
    Il y a bien sûr beaucoup à dire, et beaucoup à méditer sur la démarche de ces mages venus d’Orient jusqu’à Bethléem. Ils se mettent en route parce qu’ils ont su voir le signe de l’étoile, nous apprenant par là la confiance, et la force que suscite la foi dans une vie. Lorsqu’ils arrivent à la crèche, ils éprouvent « une très grande joie ». C’est le premier effet de Jésus quand il trouve un cœur disponible, une vie disponible: il nous remplit de joie! Puis ces mages tombent à genoux, se prosternent, et offrent leurs précieux cadeaux. Tout cela signifie qu’en cet Enfant ils reconnaissent Dieu, Dieu qui vient nous sauver.
    Quelle est, dans notre vie, la place de la reconnaissance envers Dieu? Bien sûr, la célébration de l’Eucharistie en est la forme suprême. Mais, personnellement, dans la méditation et la prière, il nous faut sans doute y penser davantage, reconnaître davantage Celui qui vient à nous et nous comble de grâces. Cela peut se faire simplement, en ménageant au cours de la prière du matin un moment d’adoration, ou lors de la prière du soir lorsqu’on offre au Seigneur les fruits de la journée. Un moment d’adoration silencieuse, réservé dans notre semaine, par exemple, permet aussi un heureux ressourcement
🌟 Jésus – un cadeau.
    Quelle magnifique occasion pour – à la suite des Mages – offrir des présents, des vœux, des mercis!
    • de l’or, car Jésus est Roi!
    • de l’encens, car Jésus est Dieu!
    • de la myrrhe, en vue de l’ensevelissement de Jésus, en vue de sa Pâque! Car le Christ Jésus nous aime jusqu’au bout, jusqu’à la mort; et de cet Amour Infini ne peut que jaillir la Vie!
    L’Epiphanie est donc la Fête de Jésus, la pleine manifestation de ce qu’Il est! Et l’Epiphanie est notre Fête le bonheur de la plénitude de Jésus venant dans nos vies, venant prendre naissance dans toute l’humanité, dans toutes les nations!