11 juillet, 2025

15 Dimanche Ordinaire

Pour la semaine qui vient

✨ De la loi à l’amour. Savoir imiter Dieu…
    Le Deutéronome vient clôturer de belle façon cette première section de la Bible que les juifs appellent la «Torah» et que nous appelons le «Pentateuque».
    Le beau texte du Deutéronome de notre liturgie de ce jour: «Ce que je te demande, dit Dieu, n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte, c’est simple, c’est facile à faire. La Loi de Dieu n’est pas réservée à des initiés ou à de grands savants, ni aux ceintures noires de la religion; elle est à portée de tous, des petits enfants comme des adultes, des ignorants et des pauvres comme de ceux qui prétendent tout savoir. Elle n’est pas là-haut dans les cieux, ni là-bas au-delà des mers. Cette Loi de Dieu, elle est tout près de toi, dans ta bouche, dans ton cœur et tu peux toujours la mettre en pratique».
    Notre religion, notre vie chrétienne, n’est pas un rêve impossible, pas une utopie irréalisable, pas même une loi extérieure. Elle est réalité quotidienne, à portée de mains, tout autour de moi. D’ailleurs, quand on lit l’Evangile, on s’en aperçoit: ceux qui comprenaient le mieux l’enseignement de Jésus, c’étaient les gens simples, les pauvres, les sans culture et même, un jour Jésus s’écria: «Je te dis merci, Seigneur Dieu, car tu as révélé toutes ces choses aux petits, aux ignorants, alors que les sages et les savants n’y ont rien compris».

✨ Priez…
    «Quand je prie, j’ai l’impression de parler devant un mur. Dieu ne me répond pas.»… Comment savoir ce que Dieu attend de moi? Il ne me parle pas! Nous éprouvons tous d’une manière ou d’une autre, le sentiment de silence de Dieu dans notre vie. Peut-être parce que nous cherchons trop loin? Sa parole est toute proche; elle est dans nos rencontres quotidiennes, dans les évènements que relate notre journal, dans les projets qui naissent en nos cœurs, dans ce temps de grâce des vacances… Peut-être aussi hésitons-nous à mettre cette Parole en pratique? Mieux vaut ne pas trop chercher à entendre les appels auxquels on ne veut pas répondre, n’est-ce-pas?
  • Cherchons-nous à entendre la Parole dans notre vie?
  • Prenons-nous le temps de prier, de revoir notre semaine, de mieux comprendre les textes de la Bible?
  • Ne disons-nous pas trop vite: «c’est au-dessus de mes forces», «ce n’est pas pour moi», chaque fois que nous entendons les exigences de l’Evangile, les appels de l’Eglise, les besoins de notre monde?
✨ Qu’est-ce qu’une parabole?
    Une parabole est une petite histoire pour faire comprendre des choses importantes à ceux qui l’écoutent.
    Jésus utilise beaucoup de paraboles. On y découvre une action de Dieu et une attitude des hommes. Il nous propose d’écouter, de regarder et de réfléchir pour comprendre à quelle conversion nous sommes appelés. Comme dans la plupart des paraboles, les personnages sont anonymes: ‘un homme’; ‘un prêtre’; un lévite’; ‘un Samaritain’. Jésus peut alors focaliser l’attention sur leur identité religieuse et ethnique.
    Comme les personnages de cette parabole, nous sommes occupés par de nombreux rendez-vous et manquons de temps pour nous y rendre. Nous ne voulons donc pas nous engager dans ce qui pourrait nous en distraire.
    Dans notre monde en souffrance, nombreux sont ceux qui gardent les cicatrices du passé. Cette parabole est tellement émouvante. Cette histoire me touche. Qui, dans ma vie, est mon prochain? Et pour qui suis-je un bon voisin?
    «Qui est mon prochain?» Ceci est une question fondamentale, peut-être aussi fondamentale que celle que Jésus a posée à ses disciples quelque part ailleurs.
    Quand on pose la question à Jésus: «Qui est mon prochain?», il ne répond pas avec une définition, mais en racontant une histoire. Ce beau passage d’Evangile nous montre comment la réponse doit venir du cœur et non pas de la tête.
    La vie moderne dans les villes nous habitue à marcher près des autres sans les voir, à être comme le prêtre ou le lévite de la parabole. Notre prochain peut être n’importe quelle personne rencontrée, spécialement celles qui ont besoin d’aide.
    Innombrables sont les occasions de faire attention, d’agir avec amour dans toutes les relations…


04 juillet, 2025

14 Dimanche Ordinaire

 Pour la semaine qui vient
 La paix comme un fleuve…
    Dans les trois textes proposés par la liturgie, il est question de paix, un don messianique lié à l’intervention ultime de Dieu. Autant dire qu’elle ne concerne pas seulement l’absence de guerre, extérieure ou intérieure, mais cette intégrité que Dieu a voulue pour nous en nous créant à son image et à sa ressemblance. La Paix se décline sur le monde d’une promesse faite au peuple d’Israël d’être enfin consolé des malheurs de l’histoire, nourri et rassasié par la présence de Dieu. La paix, enfin, est le message que les disciples auront à transmettre.
    L’eucharistie de ce dimanche fait de nous des compagnons du Christ; elle nous invite à entendre le projet de tendresse de Dieu pour le monde; elle nous invite à rendre grâce à Dieu pour la paix qu’il nous offre en son Fils: c’est une grâce à accueillir et une tâche à accomplir.

 La paix de Dieu
    Pour parler de la tendresse de Dieu pour son peuple, la Bible a utilisé toutes les images de l’amour: amour du fiancé pour sa fiancée, du mari pour sa femme, du père pour son fils, et ici, amour de la mère pour son nourrisson. C’est assez dire qu’aucune expression de l’amour humain ne peut suffire à exprimer l’amour que Dieu nous porte: amour aux multiples visages, selon que notre cœur a besoin de consolation dans l’épreuve, d’exigences paternelles ou d’amitié partagée entre gens qu’anime le même projet de construction d’un monde nouveau.
    Est-ce que je sais encore me laisser aimer par Dieu comme un enfant par sa mère, en abandonnant toute inquiétude, toute angoisse devant l’avenir, dans une confiance éperdue?
    M’arrive-t-il de prier pour partager avec Dieu son projet d’un monde meilleur, pour lui faire part de mes découvertes, de mes avancées, de mes infidélités aussi, à la manière dont se parlent deux êtres qui s’aiment?

 Missionnaires
    Jésus est sur son chemin de Pâques, mais Luc semble vouloir nous faire percevoir où il aboutira cinquante après. Le nombre 72 fait, en effet, allusion au nombre des nations issues de Noé après le déluge. L’universalité du monde. 72 est aussi le produit de 6 par 12. La totalité qui, dans l’Écriture, est un multiple de 7, se réalise ici si on voit en celui qui envoie - le Christ lui-même. Ce sont les douze qui incarnent l’Eglise-Mère. A travers eux, c’est le Christ lui-même qui agit.
    Aujourd’hui, c’est nous qui sommes envoyés, aussi démunis que les premiers: difficilement audibles dans le brouhaha du monde. Le temps est venu de promouvoir des formes de mission dans lesquelles chacun est appelé à assurer sa part, en toute responsabilité. Nous sommes des défricheurs, d’autres viendront qui moissonneront jusqu’à ce que le Christ proclame la parole ultime et nous prenne en Lui.