Profitons des vacances pour méditer!
✨ S’enrichir «en vue de Dieu», c’est partager…
Savoir s’arrêter, de temps en temps, pour réfléchir à notre vie, à la mort inéluctable! Les textes de ce dimanche, variations sur le thème de la vanité des choses, et la brièveté de la vie, peuvent paraître austères, voire sévères, mais, à les regarder de plus près, on y trouvera des fortifiants pour notre vie spirituelle bienvenus en cette période estivale propice à la méditation.
Jésus nous oriente vers une richesse dirigée vers Dieu. Ce qui veut dire que “l’assurance tous risques“, c’est celle d’aimer et de désirer aimer toujours et toujours mieux. Au lieu de cela, notre société court après de multiples autres assurances: contre les accidents de la route, les incendies, le mauvais temps et surtout l’assurance-vie même si elle ne joue en vérité qu’après notre mort!!!
Mais la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses sonnantes et trébuchantes! L’exemple que donne Jésus est plus clair: «Ce que tu auras accumulé, qui l’aura?»
Jésus nous invite à nous investir pour devenir «riche en vue de Dieu»: cette richesse pour être à l’image de Dieu. Il est vrai que la vie de l’homme ne dépend pas de ce qu’il possède (la preuve c’est qu’en une nuit tout peut disparaître). N’oublions pas: «Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent». Ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
✨ À chaque jour, ses joies et ses peines…
Qohèleth est le héraut d’une sagesse en prise avec la condition humaine et ses limites.
Le livre de Qohèleth est malheureusement méconnu des chrétiens. Et pourtant, il est le fruit de la réflexion d’un sage sur la condition mortelle de l’homme et sur le caractère évanescent de ses projets et de son labeur. Il est d’un réalisme saisissant par rapport à la «vanité» sous le soleil. La grande difficulté de ce jour sera peut-être de ne pas se tromper de registre. Quelles que soient les apparences, Qohèleth n’est pas un philosophe, mais un prédicateur.
Au cœur de notre été, et même pour beaucoup au cœur de nos vacances parfois bien méritées, les lectures de ce jour ont un goût de rabat-joie pour qui n’aurait pas la foi! Elles nous renvoient cependant vers l’essentiel, vers la joie véritable qui ne passe pas. Si nos vacances sont appelées à se terminer (si elles ne le sont déjà) et si notre vie terrestre passe au point que vient un jour où nos biens ne nous seront plus d’aucune utilité, il existe bien une joie et une richesse qui demeureront toujours. Notre repos de cet été devient alors l’occasion de méditer sur le repos éternel. «Tendez vers les réalités d’en-haut, et non pas vers celles de la terre.» Le Christ, élevé dans la gloire, nous attire à lui – par la puissance de sa résurrection. L’héritage qui nous est promis, c’est le Royaume, il est partagé, et le plus rapidement possible. Pour être «riche en vue de Dieu».