22 août, 2025

21 Dimanche Ordinaire

 Profitons des vacances pour méditer! 

Porte étroite mais ouverte
    «Aujourd’hui, nous passons devant tant de portes qui invitent à entrer en promettant un bonheur dont nous nous apercevons ensuite qu’il ne dure qu’un instant, qu’il s’épuise en lui-même et n’a pas d’avenir. Je vous pose une question: nous, par qu’elle porte voulons-nous entrer? Et qui voulons-nous faire entrer par la porte de notre vie? Je voudrais dire avec force: n’ayons pas peur de franchir la porte de la foi en Jésus, de le laisser entrer toujours plus dans notre vie, de sortir de nos égoïsmes, de nos fermetures, de nos indifférences envers les autres. Parce que Jésus illumine notre vie avec une lumière qui ne s’éteint plus. Ce n’est pas un feu d’artifice, ce n’est pas un flash! Non, c’est une lumière tranquille qui dure toujours et nous donne la paix. Telle est la lumière que nous rencontrons si nous nous entrons par la porte de Jésus.
    Certes, la porte de Jésus est une porte étroite, non parce qu’elle est une salle de torture. Non, pas pour cela! Mais parce qu’il nous demande de Lui ouvrir notre cœur, de nous reconnaître comme pécheurs, ayant besoin de son salut, de son pardon de son amour, d’avoir l’humilité d’accueillir sa miséricorde et de nous faire renouveler par Lui. Être chrétiens signifie vivre et témoigner de la foi dans la prière, dans les œuvres de charité, en promouvant la justice, en accomplissant le bien. C’est par la porte étroite qu’est le Christ, que doit passer toute notre vie».
(Pape François)
 Prendre le risque de réconcilier…
    Les chrétiens sont à l’heure où la vocation d’universalité, de catholicité, déposée en eux par l’Évangile, peut trouver un accomplissement sans précédent… Auront-ils le cœur assez large, l’imagination assez ouverte, pour répondre à un des appels premiers de l’Évangile: dans chaque «aujourd’hui», prendre le risque de réconcilier, être ainsi le levain de confiance entre les nations, entre les races dans toute pâte de la famille humaine, entre qui, pour subsister, aspire à une unité à travers la terre?
    Le passage de la lettre aux Hébreux semble vouloir illustrer le proverbe: «Qui aime bien châtie bien». Pris à lettre, il conduirait à une fausse conception de Dieu, celle d’un Dieu- Justicier, qui s’exprime dans la réflexion courante: «Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir tant de malheur?». La lettre veut seulement inviter les correspondants, qui subissent persécutions et contradictions à cause de leur attachement à Jésus Christ, à recevoir cela comme un moyen de purifier leur foi. Ce n’est pas de gaîté de cœur que l’on supporte les moqueries et les avanies, mais quel fortifiant pour une foi qui risque toujours de s’enliser dans la facilité!

✨ Réflexion
    Le salut est un don de Dieu, nul d’entre-nous ne peut être assuré du sien, ni de celui des autres, sous prétexte qu’il est baptisé, régulier à la messe, militant, honnête ou soi-disant «Chrétien sans le savoir»: en sommes-nous encore persuadés? N’avons-nous pas remplacé le jugement de Dieu par le nôtre?
    Nous efforçons-nous d’entrer par la porte étroite: sommes-nous petits devant Dieu, dénués de prétentions, sans gloriole ni autre certitude que celle de la miséricorde de Dieu?
    La facilité avec laquelle nous «sauvons» tout le monde n’est-elle pas un moyen de couvrir notre manque de sens apostolique, notre silence sur Dieu et l’Évangile?

Prière:
La porte de ta maison, Seigneur, est grande ouverte.
Mais certains guides de ton peuple se sont avisés de la fermer.
Eux-mêmes n’y entraient pas, Et ils empêchaient d’entrer ceux qui le voulaient.
Désormais, c’est à eux que tu refuses toi-même l’entrée,
tout en accueillant ceux du dehors.
Apprends-nous, Seigneur notre Dieu, à entrer par la porte étroite de service,
À l’image de Jésus, ton Fils et notre frère.