11 octobre, 2024

28 Dimanche Ordianire

A méditer...

 L’homme qui se présente devant Jésus est un homme plein de bonne volonté, qui voudrait faire plus qu’accomplir la Loi, ce qu’il a fait depuis sa jeunesse. Jésus pose sur lui un regard d’amour et, puisqu’il veut faire davantage, il l’invite à le suivre, lui. Mais suivre Jésus impose de prendre avec lui un chemin de dépouillement. Pour être disponible, il faut pouvoir renoncer à certaines choses, même excellentes...
    Renoncer peut-être à une carrière professionnelle enrichissante et prometteuse. Renoncer à l’exercice d’une vie sexuelle épanouie pour établir des relations à un autre niveau. Renoncer, pourquoi pas, à la sécurité d’un milieu connu rassurant pour accepter d’aller où Dieu nous attend. Renoncer à soi-même pour ne plus vivre, comme Jésus, que pour Dieu et le monde où il nous envoie.
    «Bon Maître, que dois-je faire?». On est prêt à faire beaucoup, à trouver «du temps pour». Mais ça devra être, à un moment, au prix de certains renoncements. Qu’est-ce qui me retient? Qu’est-ce que je n’accepterais pas que Dieu me demande de sacrifier? Pourtant, ce qu’il demande, avec le secours de sa grâce, est toujours possible.
    Hé oui! La Parole de Dieu, comme un glaive tranchant, vient mettre à nu les intentions et les pensées du cœur! Alors qu’on restait dans l’illusion, cette Parole vient faire la lumière sur ce qu’on n’imaginait pas: elle n’est pas toujours facile à accepter.
    Ce qui devrait avoir le plus de prix pour nous, c’est l’esprit de Sagesse. Le préférer à toutes ces choses admirables que sont la beauté, la santé, la richesse, le pouvoir. Le Sage prend le chemin du bonheur pur: il ne sera jamais déçu, jamais il ne le regrettera.
    «J’ai prié. J’ai supplié.»: on ne devient pas «sage» par hasard! La sagesse est une rude école de dépouillement: elle oblige à faire des choix douloureux. Pensons à demander à Dieu cette sagesse, pas «au milieu» d’autres choses, mais comme la seule qui compte vraiment pour nous.
    Il ne s’agit pas de perdre sa sensibilité, il s’agit d’être libre. Cette liberté par rapport aux choses et aux êtres, ne s’acquiert qu’en étant épris de Dieu, et cela n’est possible que dans le Christ qui seul, nous a révélé l’infinie tendresse du Cœur du Père.
    Alors puisons à la source de la grâce donnée dans la prière du cœur et dans les sacrements. Attachons-nous à Marie notre Mère, le Rosaire à la main. Elle nous ouvre la Porte du Royaume en nous éduquant à cet amour inconditionnel qui est la vraie sagesse. Préférer le Christ à tout, aimer sa Parole, la murmurer jour et nuit, trouver toute notre joie à l’observer… nous aurons le centuple sur la terre, et un trésor dans le ciel.