29 août, 2025

22 Dimanche Ordinaire

 Profitons des vacances pour méditer! 

 Orgueil et humilité
    On peut comprendre l’un par son contraire. L’humilité s’oppose à l’orgueil. Elle prend d’abord sa source dans un sain et raisonnable réalisme. Nous ne sommes pas grand-chose face au monde ou à Dieu. Il n’y a pas vraiment beaucoup de raisons à bien considérer les choses, de pavoiser, de nous faire considérer les choses et de nous faire plus grands que nous sommes.
    L’orgueil est avant tout un aveuglement. L’humilité, elle, naît de ce constat. Puis elle s’approfondit par la reconnaissance que nous acquérons en découvrant l’infinité de l’amour de Dieu. Nous aurions pu si facilement tomber, si la grâce n’était pas venue à notre secours. Là où il pourrait y avoir désespoir ou raidissement, l’humilité vraie est joie et paix. Nos désirs sont grands, infinis. C’est bien normal, puisque Dieu en a disposé ainsi. Mais le chemin pour y parvenir est le dépouillement, la pauvreté du cœur et l’abandon, bref le chemin tracé par le Christ lui-même.
    Saint François de Sales résume tout ceci à sa façon: «qu’est-ce que l’humilité chrétienne? C’est l’amour de Notre Seigneur», et il invite: «Aimez cette chrétienne condition, glorifiez-vous de n’être rien, soyez-en bien ainsi, puisque notre misère sert d’objet à la bonté de Dieu pour exercer sa miséricorde.»

 L’humanité sous le regard de Dieu…
    «Dieu seul est humble. L’homme ne l’est pas, sinon dans la mesure où il reconnaît son impuissance à l’être. Il faut avancer ici pas à pas…
    Dieu opère ce que nous sommes impuissants à opérer par nous-mêmes: le bris du miroir devant lequel, travaillant à nous dépouiller de notre orgueil, nous étions satisfaits de notre dépouillement. Alors on ne sait plus si l’on est humble. On sait seulement, comme Simon-Pierre au bord de lac, qu’il suffit que Dieu le sache et veuille qu’on le soit davantage. On marche dans la vie comme un enfant joyeux pour qui tout est lumière, à l’exception de soi.»
François VARILLON (L’humilité de Dieu.)
 Méditation l’HUMILITÉ
    À l’école de l’Évangile, la bonne place, la place de choix, est celle du petit, du pauvre, du cœur pur, du serviteur, de l’enfant… qui attend tout de son Seigneur, qui l’écoute et qui met sa parole en pratique. On pourrait continuer les exemples et les illustrations au gré des paraboles et des enseignements de Jésus. Ces places d’humilité et d’abaissement servent de faire-valoir à celles fort prisées, selon la chair, du puissant, du riche, du calculateur et du maître. Et pourtant… et pourtant…
- Au Royaume de Dieu, la juste place est celle unique pour chacun, celle qui fait place à Dieu, celle qui fait place à l’autre, à tous les autres.
- Au Royaume de Dieu, la juste place est celle offerte à chacun, à sa mesure, dans l’amour.
- Au Royaume de Dieu, chacun est invité personnellement et a entendu au creux de son oreille: «Mon ami, avance plus haut», à la hauteur, la profondeur, la largeur du cœur de Dieu… encore faut-il ne pas se tromper de demeure!
    La «bonne place», à genou devant notre Seigneur, c’est assurément celle qui ne nous sera pas enlevée…

22 août, 2025

21 Dimanche Ordinaire

 Profitons des vacances pour méditer! 

Porte étroite mais ouverte
    «Aujourd’hui, nous passons devant tant de portes qui invitent à entrer en promettant un bonheur dont nous nous apercevons ensuite qu’il ne dure qu’un instant, qu’il s’épuise en lui-même et n’a pas d’avenir. Je vous pose une question: nous, par qu’elle porte voulons-nous entrer? Et qui voulons-nous faire entrer par la porte de notre vie? Je voudrais dire avec force: n’ayons pas peur de franchir la porte de la foi en Jésus, de le laisser entrer toujours plus dans notre vie, de sortir de nos égoïsmes, de nos fermetures, de nos indifférences envers les autres. Parce que Jésus illumine notre vie avec une lumière qui ne s’éteint plus. Ce n’est pas un feu d’artifice, ce n’est pas un flash! Non, c’est une lumière tranquille qui dure toujours et nous donne la paix. Telle est la lumière que nous rencontrons si nous nous entrons par la porte de Jésus.
    Certes, la porte de Jésus est une porte étroite, non parce qu’elle est une salle de torture. Non, pas pour cela! Mais parce qu’il nous demande de Lui ouvrir notre cœur, de nous reconnaître comme pécheurs, ayant besoin de son salut, de son pardon de son amour, d’avoir l’humilité d’accueillir sa miséricorde et de nous faire renouveler par Lui. Être chrétiens signifie vivre et témoigner de la foi dans la prière, dans les œuvres de charité, en promouvant la justice, en accomplissant le bien. C’est par la porte étroite qu’est le Christ, que doit passer toute notre vie».
(Pape François)
 Prendre le risque de réconcilier…
    Les chrétiens sont à l’heure où la vocation d’universalité, de catholicité, déposée en eux par l’Évangile, peut trouver un accomplissement sans précédent… Auront-ils le cœur assez large, l’imagination assez ouverte, pour répondre à un des appels premiers de l’Évangile: dans chaque «aujourd’hui», prendre le risque de réconcilier, être ainsi le levain de confiance entre les nations, entre les races dans toute pâte de la famille humaine, entre qui, pour subsister, aspire à une unité à travers la terre?
    Le passage de la lettre aux Hébreux semble vouloir illustrer le proverbe: «Qui aime bien châtie bien». Pris à lettre, il conduirait à une fausse conception de Dieu, celle d’un Dieu- Justicier, qui s’exprime dans la réflexion courante: «Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir tant de malheur?». La lettre veut seulement inviter les correspondants, qui subissent persécutions et contradictions à cause de leur attachement à Jésus Christ, à recevoir cela comme un moyen de purifier leur foi. Ce n’est pas de gaîté de cœur que l’on supporte les moqueries et les avanies, mais quel fortifiant pour une foi qui risque toujours de s’enliser dans la facilité!

✨ Réflexion
    Le salut est un don de Dieu, nul d’entre-nous ne peut être assuré du sien, ni de celui des autres, sous prétexte qu’il est baptisé, régulier à la messe, militant, honnête ou soi-disant «Chrétien sans le savoir»: en sommes-nous encore persuadés? N’avons-nous pas remplacé le jugement de Dieu par le nôtre?
    Nous efforçons-nous d’entrer par la porte étroite: sommes-nous petits devant Dieu, dénués de prétentions, sans gloriole ni autre certitude que celle de la miséricorde de Dieu?
    La facilité avec laquelle nous «sauvons» tout le monde n’est-elle pas un moyen de couvrir notre manque de sens apostolique, notre silence sur Dieu et l’Évangile?

Prière:
La porte de ta maison, Seigneur, est grande ouverte.
Mais certains guides de ton peuple se sont avisés de la fermer.
Eux-mêmes n’y entraient pas, Et ils empêchaient d’entrer ceux qui le voulaient.
Désormais, c’est à eux que tu refuses toi-même l’entrée,
tout en accueillant ceux du dehors.
Apprends-nous, Seigneur notre Dieu, à entrer par la porte étroite de service,
À l’image de Jésus, ton Fils et notre frère.

15 août, 2025

20 Dimanche Ordinaire

 Profitons des vacances pour méditer!

✨ Avec le Christ, résistons au mal.
    Les textes de ce jour ne nous poussent pas à l’optimisme: une descente dans une citerne pour Jérémie, la croix endurée par Jésus, des divisions dans les familles. Des prophètes dont les paroles sont mal accueillies… L’un démoralise la population, et l’autre annonce des épreuves pour ceux qui choisiront de le suivre. A vrai dire, rien de bien réjouissant. Quand on exige et on promeut la justice, on peut déclencher la violence de la part de ceux qui ne la veulent pas. Quand on requiert l’égalité pour tous, éclate la colère de ceux qui ne veulent rien lâcher de leur pouvoir et de leurs avantages. En bref, ne serait-il pas mieux de se taire? A croire que la vie chrétienne n’a rien d’un long fleuve tranquille.
    Le feu, certes peut réchauffer, mais quand il purifie c’est douloureux. La parole vraie divise et provoque inévitablement de l’hostilité. C’est ce qui est arrivé à Jésus. Le feu de sa passion pour nous, passion qui l’a animé toute sa vie, a réchauffé le cœur de beaucoup de ceux qui l’ont écouté mais a suscité aussi en d’autres la volonté de le mettre hors de nuire. Et cela existe même au cœur de nos familles, car le feu est celui de la vérité qui ne trompe pas, qui ne transige pas. Il peut entraîner la solitude, voire la mort. Ce sont bien là les risques de la mission qui entraîne à suivre le Christ et à découvrir qu’il nous est chemin de lumière malgré tout.
✨ Parole de feu.
    Le feu que Jésus apporte sur la Terre n’est-il pas le feu de l’Esprit Saint, qui embrasse nos cœurs, mais vient aussi éclairer nos yeux et notre intelligence? Nous comprenons alors, nous saisissons avec certitude que Jésus est vraiment le chemin, la vérité, la vie. Pas un chemin parmi d’autres, mais bien le chemin.
    Combien il est alors douloureux de voir autour de nous, chez nos proches, des choix de chemins qui sont mauvais, qui mènent à la perdition. Nous devons, dans la vérité, montrer que ce chemin, qui se nomme Jésus-Christ est le seul qui mène au salut.
    Hélas, comme Jésus l’avait annoncé, c’est trop souvent la division qui en résulte. Il faut alors tenir sur ce chemin, sans le quitter, et dans la charité. S’en tenir en tout et toujours serait-il une vraie torture? Ce sera comme un martyre pour la justice et la vérité. Ce martyre peut parfois être le nôtre aujourd’hui.


10 août, 2025

Assomption de la Vierge Marie

🔆 En ce jour, nous rendons grâce au Seigneur pour ce cadeau merveilleux qu’il nous fait en nous donnant Marie pour mère.
    Cette fête doit renouveler et renforcer notre confiance en lui. Ne craignons pas l’avenir ni le jugement de Dieu. Nous serons jugés sur l’amour et seulement sur l’amour. C’est l’Amour qui nous prendra et nous emportera. L’heure où nous quitterons la terre sera notre Assomption.
    Que de joie pour le monde, joie pour l’Église, joie pour l’univers entier en ce jour! Une joie si simple, si populaire, si touchante…
    L’Assomption, c’est la fête de l’espérance de la gloire. Nous avons tous dans le cœur des peines à porter, des difficultés à résoudre, des misères à porter, bref des nœuds qui compliquent et alourdissent la vie. Portons-les au pied de l’autel en ce jour, auprès de Marie. Nous le savons bien, devant les difficultés et les croix de la vie c’est plutôt vers Marie que l’on se tourne. Tous les enfants de Dieu, nous avons la même mère depuis le jour où le Christ à dit à Marie ″Voici ton Fils". Tournons nos regards vers elle. Elle apportera le supplément d’âme sui manque à notre vie chrétienne.
🔆 Marie, notre espérance…
    Si les femmes comptent pour plus de la moitié de l’humanité, nous savons que dans tous les pays du monde et même surtout dans les religions, elles ne reçoivent ni le respect ni la considération auxquels elles ont droit.
    Pourtant si nous lisons les livres d’histoire et même de l’histoire sainte on ne peut que reconnaître l’importance qu’elles ont eue dans le développement de l’humanité.
    Nous ne pourrions citer toutes celles qui, dans le Premier Testament, depuis Sara la femme d’Abraham en passant par Judith et Esther ont contribué à l’avènement du peuple d’Israël.
    De même dans les évangiles nous voyons combien les femmes ont joué un rôle prépondérant dans la vie de Jésus. Ainsi les femmes que Jésus a choisies pour être les premiers témoins de sa résurrection, ou encore cette femme païenne, une cananéenne dont nous parlera l’évangile de dimanche prochain, qui a joué un rôle important dans la vie de Jésus en lui faisant comprendre que sa mission loin de se limiter au peuple juif devait s’ouvrir à toute l’humanité.
    Aujourd’hui c’est encore une femme que nous célébrons et pas la moindre puisqu’il s’agit de Marie la mère de Dieu. Elle aussi elle représente toutes les femmes dans leurs souffrances et le poids qu’elles ont à porter, mais aussi dans ce qu’elles ont de plus beau: leur fécondité. En célébrant Marie aujourd’hui, nous pouvons également fêter toutes les femmes, non pas seulement celles qui ont mis au monde des enfants mais toutes celles qui aujourd’hui encore ne cessent d’enfanter le monde, toutes les femmes grâce à qui toute l’humanité peut oser espérer en l’avenir et oser croire en la vie.

🔆 Prière à la Sainte Vierge
Vierge Sainte, au milieu de vos jours glorieux, 
n’oubliez pas les tristesses de la terre. 
Jetez un regard de bonté sur ceux qui sont dans la souffrance, 
qui luttent contre les difficultés, 
et qui ne cessent de tremper leurs lèvres aux amertumes de la vie.
        • Ayez pitié de ceux qui s’aiment et qui sont séparés.
        • Ayez pitié de l’isolement du cœur.
        • Ayez pitié de la faiblesse de notre foi.
        • Ayez pitié des objets de notre tendresse.
        • Ayez pitié de ceux qui pleurent, de ceux qui prient, de ceux qui tremblent. Donnez à tous l’espérance et la paix… Amen

La Messe en ce jour solennel sera célébrée
      • à Montolivet à 10h00
      • à l'Immaculée Conception à 18h30

08 août, 2025

19 Dimanche Ordinaire

 Profitons des vacances pour méditer!

 VEILLEZ…
    Nous voici au cœur de l’été, temps favorable et propice au repos, à la détente, aux vacances...
    Jésus nous provoque-t-il à une veille perpétuelle, de jour comme de nuit? À nous tenir prêts sans arrêt, aux aguets d’une sollicitation, d’un service à rendre? Quelle est la venue de service que le Seigneur nous invite à revêtir en tout temps, à tout moment? Cette tenue de service est peut-être de l’ordre d’une conversion extérieur et intérieure, comme l’écrit sainte Claire d’Assise. «Veille et prie sans cesse!» pas de repos de cœur pour celui qui aime et désire servir le Seigneur!
    Le Seigneur nous appelle à nous laisser davantage conduire par son Esprit, à lui laisser prendre place dans notre vie, dans nos choix, dans notre quotidien très concret, dans notre cœur, à nous rendre disponibles, à l’écoute de sa parole, de sa présence, toujours plus disponibles, à nous mettre en route, à répondre à ses appels. Oui, le temps de l’été peut se révéler un moment tout à fait favorable: «Veillez!»

 Soyez prêts…
    Au cœur de l’été, l’Eglise nous invite à poursuivre avec l’évangéliste Luc notre méditation sur les vraies valeurs de la vie, celles du Royaume promis par Jésus, et à nous tenir toujours prêts. Le Christ nous demande de veiller, d’être des veilleurs. Cette vigilance heureuse («heureux les serviteurs que le maître trouvera en train de veiller») n’a rien à voir avec une vigilance inquiète, commandée par la peur de l’accident, du voleur ou du châtiment. Elle nous sensibilise à l’action amoureuse de Dieu et nous pousse à inscrire nos relations aux autres dans cette prévention divine, construisant avec les autres une vie de paix et d’attentions mutuelles. Ainsi nous nous laisserons transformer par cet amour et nous ne perdrons jamais confiance en lui. Dieu nous donne place à sa table, c’est lui qui prend la tenue de service et fait passer les plats! L’Eucharistie que nous célébrons est l’annonce de ce repas éternel auquel Jésus nous invite pour que nous servions nos frères, et que nous ayons la vie en plénitude. Avec Lui, nous rendons grâce au Père.

 PRIEZ…
    «Restez en tenue de service» et attendez le retour du maître. Ce qui revient à dire que le plus important c’est de veiller et de tenir en permanence sa lampe allumée. Le Royaume de Dieu se construit dès ici-bas et c’est aux disciples et donc à nous d’assurer l’annonce de l’Evangile et l’édification du Royaume. Il nous suffit de rester éveillés et d’ouvrir la porte au maître chaque fois qu’il nous fait signe et alors ce sera Lui qui sera heureux de nous servir. Mais on ne sait jamais ni le jour ni l’heure.
    Les seules questions qui demeurent importantes: Sommes-nous éveillés? Notre lampe... est-elle toujours allumée? La tenue de service suppose d’assurer le quotidien pour être prêt le jour "J".

    Soyons confiants!

15 Aout – Assomption de la Vierge Marie
    Messes: 
      • 10h00 à Montolivet
      • 18h30 à l’Immaculée Conception


03 août, 2025

Transfiguration du Seigneur

    Au moment de commencer sa montée vers sa Passion, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène sur une montagne, le mont Thabor selon la tradition. Là, il est transfiguré devant eux et reçoit du Père ce témoignage: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé." Au jardin des Oliviers, au soir de son arrestation, ce sont les mêmes, Pierre, Jacques et Jean, que Jésus prendra avec lui. Ce n'est pas une coïncidence. Ceux qui allaient le voir défiguré ("il n'avait plus figure humaine" avait annoncé le prophète Isaïe) ce sont eux qui devaient, auparavant, l'avoir vu transfiguré: le Jésus Fils de Dieu est le même que le Jésus crucifié. 
    La fête de la Transfiguration est très ancienne dans l'Orient chrétien. Elle fut très tôt fixée au 6 août, en plein été. Au Xe siècle, elle devint même, par décision de l'empereur, fête chômée dans tout l'empire byzantin. En Occident, après avoir été longtemps fête locale, elle fut constituée fête universelle après la victoire qui stoppa l'avance turque en 1456. La date liturgique de sa célébration fut choisie d'après la pratique des Églises orientales. Avec le Baptême du Christ, c'est une fête de Théophanie, c'est-à-dire de manifestation du Christ comme Fils de Dieu. Elle est célébrée en ce jour par l'Église d'Occident et tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes.


01 août, 2025

18 Dimanche Ordinaire

Profitons des vacances pour méditer! 

 S’enrichir «en vue de Dieu», c’est partager…

    Savoir s’arrêter, de temps en temps, pour réfléchir à notre vie, à la mort inéluctable! Les textes de ce dimanche, variations sur le thème de la vanité des choses, et la brièveté de la vie, peuvent paraître austères, voire sévères, mais, à les regarder de plus près, on y trouvera des fortifiants pour notre vie spirituelle bienvenus en cette période estivale propice à la méditation.

    Jésus nous oriente vers une richesse dirigée vers Dieu. Ce qui veut dire que “l’assurance tous risques“, c’est celle d’aimer et de désirer aimer toujours et toujours mieux. Au lieu de cela, notre société court après de multiples autres assurances: contre les accidents de la route, les incendies, le mauvais temps et surtout l’assurance-vie même si elle ne joue en vérité qu’après notre mort!!!

    Mais la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses sonnantes et trébuchantes! L’exemple que donne Jésus est plus clair: «Ce que tu auras accumulé, qui l’aura?»

Jésus nous invite à nous investir pour devenir «riche en vue de Dieu»: cette richesse pour être à l’image de Dieu. Il est vrai que la vie de l’homme ne dépend pas de ce qu’il possède (la preuve c’est qu’en une nuit tout peut disparaître). N’oublions pas: «Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent». Ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.

 À chaque jour, ses joies et ses peines…

    Qohèleth est le héraut d’une sagesse en prise avec la condition humaine et ses limites.
    Le livre de Qohèleth est malheureusement méconnu des chrétiens. Et pourtant, il est le fruit de la réflexion d’un sage sur la condition mortelle de l’homme et sur le caractère évanescent de ses projets et de son labeur. Il est d’un réalisme saisissant par rapport à la «vanité» sous le soleil. La grande difficulté de ce jour sera peut-être de ne pas se tromper de registre. Quelles que soient les apparences, Qohèleth n’est pas un philosophe, mais un prédicateur.

    Au cœur de notre été, et même pour beaucoup au cœur de nos vacances parfois bien méritées, les lectures de ce jour ont un goût de rabat-joie pour qui n’aurait pas la foi! Elles nous renvoient cependant vers l’essentiel, vers la joie véritable qui ne passe pas. Si nos vacances sont appelées à se terminer (si elles ne le sont déjà) et si notre vie terrestre passe au point que vient un jour où nos biens ne nous seront plus d’aucune utilité, il existe bien une joie et une richesse qui demeureront toujours. Notre repos de cet été devient alors l’occasion de méditer sur le repos éternel. «Tendez vers les réalités d’en-haut, et non pas vers celles de la terre.» Le Christ, élevé dans la gloire, nous attire à lui – par la puissance de sa résurrection. L’héritage qui nous est promis, c’est le Royaume, il est partagé, et le plus rapidement possible. Pour être «riche en vue de Dieu».